Lors du Grand débat sur l'écologie, un collégien de 14 ans met Macron face à ses responsabilités

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Hier, le président de la République était en déplacement à Gréoux-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence) dans le cadre du Grand débat national. L’occasion pour lui d’être interrogé de façon pertinente par un élève de 4ème sur l’urgence écologique.

Charlie, 14 ans, a marqué les esprits hier dans la salle de fêtes de Gréoux-les-Bains. Prenant la parole face à Emmanuel Macron avec assurance, il l’a appelé à prendre ses responsabilités vis-à-vis de la transition écologique :

« Qu’est-ce que vous entendez par écologie, puisqu’aujourd’hui des usines peuvent déverser leurs déchets dans la mer, des pesticides polluent notre sol et donc notre alimentation, en Europe, 20 000 tonnes de déchets électroniques sont envoyés au Nigeria et les déchets plastiques envahissent nos océans et notre planète. Quand-est-ce que vous allez réagir ? Vous avez le pouvoir » a-t-il lancé, chaleureusement applaudi par l’assistance.

Sur sa lancée, il poursuit avec une question pleine de sens : « Une dernière question Monsieur: puisque c’est l’argent qui nous a amenés à négliger l’écologie, vous pensez qu’on pourra acheter une nouvelle planète avec de l’argent ? ».

Face à cette intervention pertinente, le président de la République à tenu à préciser que la transition écologique consistait à « passer d’un modèle à l’autre », avant d’ajouter : « Notre défi, c’est de le faire le plus vite possible. Je crois qu’on peut faire plus vite, plus fort, plus loin, en donnant plus de pouvoirs au local et en changeant de méthodes ».

Par ailleurs, sur la question de l’argent, Macron affirme que « le modèle du tout argent est terminé » même si la nécessité de produire reste essentielle : « Il y aura toujours de l’argent, mais l’argent il ne faut ni le détester, ni l’adorer, il faut le voir comme un moyen de faire les choses ».

Interrogé par France Bleu Provence à l’extérieur de la salle à la fin du débat, le jeune collégien a regretté néanmoins les réponses évasives du président: «Il a un peu négligé et détourné mes questions. Quand je lui ai demandé ce qu’il entendait par le mot écologie, il a cru que je ne savais pas ce que ça voulait dire. Moi, je voulais plutôt lui dire que sa politique n’allait pas assez loin».

Malgré sa déception, il n’oubliera pas de sitôt son intervention, ni sa soirée puisqu’il a tout de même fait un selfie avec le président de la République.


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Au sujet de l'auteur : Jérémy Birien

Journaliste, rédacteur en chef