Les Françaises « travaillent gratuitement » depuis aujourd'hui à cause des inégalités salariales

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À partir de ce mardi 6 novembre à 15h35, les Françaises travaillent gratuitement jusqu’à la fin de l’année. Un moyen de dénoncer les inégalités salariales.

Pour la troisième année consécutive, Les Glorieuses, un collectif féministe, s’évertue à dénoncer les inégalités salariales entre les hommes et les femmes. À travers leur calcul, cette année, les femmes en France travailleraient donc pour rien à partir de ce 6 novembre à 15h35. Une date et une heure qui correspondent au moment où le salaire des hommes dépasse, en cumulé, celui des femmes sur une année complète.

Une légère évolution par rapport à l’année dernière où elles avaient commencé à bosser gratuitement à partir du 3 novembre à 11h44. Une évolution qu’elles préfèrent ironiser : « À ce rythme-là, l’égalité est pour 2168. Il est temps d’agir…»

Pour matérialiser leur mouvement, elles ont lancé le hashtag #6novembre15h35 sur Twitter. Selon Eurostat, les femmes françaises ont un salaire inférieur de 15,2% à celui des hommes, un écart qui grimpe à 16,2% à l’échelle européenne. Les Glorieuses dénoncent surtout la différence de salaires de 9% entre hommes et femmes « à travail égal, en prenant en compte les tranches d’âges, le contrat, le temps, le secteur d’activité et la taille de l’entreprise ».

Le 23 octobre dernier, Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, a affirmé que l’égalité salariale entre femmes et hommes faisait partie intégrante de la loi sur l’avenir professionnel votée cet été. Notamment, les entreprises de plus de cinquante salariés où des inégalités sont constatées auront trois ans pour remédier à la situation sous peine de sanctions financières.

Actuellement, l’Islande est le seul pays au monde à avoir établi l’égalité salariale entre les hommes et les femmes.

Au sujet de l'auteur : Jérémy Birien

Journaliste, rédacteur en chef