Deux images différentes qui cachent une horrible vérité : quand la vie sur Instagram montre ses limites...

Il est difficile de savoir à quoi ressemble son corps. Il y a le corps qu’on a, celui qu’on aimerait avoir, celui qu’on ne pourra jamais avoir, celui qu’on ajuste, qu’on cache ou qu’on dévoile, celui qu’on nous montre, celui qu’on nous promet… Et puis, il y a le corps vu par ses yeux et celui vu par les yeux des autres. Il y a le corps œillère, le corps reflet, le corps charnel. Chaque personne possède un corps, mais se débat avec mille autres.

Le chemin vers la bonne représentation de son corps n’en est pas moins vain.

Deux images, une personne. Megan Jayne Crabbe partage des messages positifs sur le corps et l’acceptation de soi à travers son Instagram et son Facebook BodyPosiPanda, qu’elle anime. Il y a deux semaines, elle a posté sur ces réseaux sociaux deux images d’elle. Sur la première image, elle prend une position de pin-up debout : elle est radieuse. Sur la deuxième image, elle est assise sur une chaise dans une position de pin-up : elle est radieuse. La différence « notable » se trouve dans la façon dont le corps réagis, la première photographie galbe ses formes tandis que sur la deuxième apparaît de la cellulite.
@Facebook/BodyPosiPanda
Megan légende son montage par un magnifique message de paix envers son corps et le corps d’autrui, car s’il est l’enveloppe, il ne peut pas être le contenu.

« Nous n'avons aucune idée de ce à quoi ressemble un vrai corps. (…) On voit tellement de corps à travers les poses de modèles professionnels que nous commençons à voir nos propres corps comme erronés, voire différents. Anormaux. Moches. Mais il y a vraiment pas de mal à avoir un corps, en dépit de tout ce qui nous a été enseigné. »

« Chaque fois que je poste une photographie où l’on voit mon ventre ou ma cellulite, il y a une armée de personnes prêtes à me dire que je suis horrible, malsaine, indigne. Mais devinez quoi ? La plupart des femmes ont des bourrelets quand elles s'asseyent. Ainsi que de la cellulite sur les cuisses, des poches sous leurs yeux, des cicatrices et des boutons et d'autres "imperfections". Nous avons appris à nous voir comme des problèmes. »

« Nos idées sur le corps sont tellement tordues que la plupart des gens font l’éloge de la fille de gauche tout en condamnant la fille sur la droite. Sans comprendre que nous sommes une seule et même personne. J'ai travaillé dur pour aimer le corps qu’il y a sur ces deux photos, et je ne laisserai personne me dire que mon corps ne va pas. C'est le message que je vous adresse. Vous êtes digne de recevoir de l’amour. Tu es belle quand tu poses et quand tu ne poses pas. Tu mérites d’embrasser chaque partie de toi-même. Tu es bien plus qu'un corps. »

Après des années de troubles alimentaires, Megan a réussi reprendre le dessus. Aujourd’hui, elle a fait la paix avec son image et son corps. Elle raconte à quel point les médias ont influencé l’adolescente qu’elle était, à 16 ans, souffrant d’une anorexie mentale, elle ne pensait qu’il existait une alternative à la haine de soi et la frénésie des régimes.


Apprendre à s’accepter, c’est comprendre que la beauté est plurielle.

Dans BodyPosiPanda, son message a été largement partagé et soutenu. Cependant, il existe encore des personnes pour venir calomnier ces initiatives de « promotion à l’obésité » ou d’insultes.

Imperturbable, elle prône la guérison des mœurs autant que celle de la morphologie, la haine de soi est mauvaise pour toutes les tailles.
Source : Hellogiggles

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Au sujet de l'auteur : Aurelie Chappuis

Journaliste