L'Islande connaît une réouverture de la chasse à la baleine, après une interruption de deux ans

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Tandis que nous vous annoncions avec une certaine joie il est vrai l’interruption temporaire de la chasse au rorqual commun en Islande il y a deux ans, c’est avec moins d’excitation que nous apprenions hier, mardi 17 avril 2018, que la chasse allait être à nouveau ouverte.

Image d'illustration d'une baleine en Islande, près de Huvasik. Crédit photo : SasinTipchai / Shutterstock

En Islande, c’est une entreprise unique, Hvalur h/f, qui chasse le rorqual commun à des fins commerciales. Le marché japonais étant très friand de cette espèce de baleine, celle-ci est majoritairement exportée de l’Islande vers le Japon, alors que le rorqual est considéré en danger depuis 1996 par l’Union internationale pour la conservation de la nature.

Depuis deux ans, une pause avait été instaurée, même si d’autres espèces de baleines comme la baleine de Minke pouvaient toujours être chassées. Celle-ci avait été motivée par un recul de la consommation de baleines au Japon, et par des limitations sanitaires. Hvalur h/f a annoncé que la saison de la chasse au rorqual reprendrait dès le 10 juin 2018, à la suite d’un assouplissement de la part des Japonais quant à leurs conditions d’importation, favorisant les échanges commerciaux. L’université d’Islande a également manifesté son intérêt, afin de développer des médicaments à base de viande de baleine.

La Commission Baleinière Internationale a interdit en 1986 la chasse commerciale à la baleine, ce qu’a rejeté l’Islande, qui a repris en 2006. Aujourd’hui, la Norvège la pratique également, de même que le Japon qui, officiellement, ne pêche la baleine qu’à des fins scientifiques… même si beaucoup de viande de baleine se retrouve curieusement en vente.

Cette décision de Hvalur h/f suscite l'indignation de Twittos et de divers organismes de protection des animaux ces derniers jours : 
 


Une mobilisation citoyenne massive en Islande pourrait-elle faire reculer la chasse à la baleine ? Rien n'est moins sûr, tant l'exportation du rorqual vers le Japon est fructueuse.  


Au sujet de l'auteur : Hugo Nikolov

Journaliste