La NASA va retourner sur Vénus pour la première fois depuis 30 ans

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La NASA va retourner sur Vénus pour la première fois depuis plus de 30 ans. L'agence spatiale a dévoilé mercredi deux nouvelles missions de plus de 400 millions d’euros qui devraient être lancées dans les dix prochaines années.

Crédit : NASA Images

Dans le cadre de son discours sur l’actualité de l'agence, l'administrateur de la NASA Bill Nelson a déclaré que « les missions DAVINCI+ et VERITAS se dirigeraient vers Vénus dans le cadre du programme Discovery ». Les missions visent à comprendre comment Vénus est devenue un monde inhabitable par l’Homme alors qu'elle possède de nombreuses caractéristiques semblables à celles de la Terre et qu'elle a peut-être été la première planète habitable du système solaire (avec notamment un océan et un climat semblable à celui de la Terre).

DAVINCI+ (Deep Atmosphere Venus Investigation of Noble gases, Chemistry, and Imaging) mesurera l'atmosphère de Vénus pour en apprendre davantage sur sa formation et son évolution. Elle recherchera aussi les gaz nobles tels que l'hélium, le néon, l'argon et le krypton dans l’atmosphère. L’objectif est également de déterminer avec précision le passé géologique de la célèbre planète.

L'autre mission, VERITAS (Venus Emissivity, Radio Science, InSAR, Topography, and Spectroscopy) cartographiera la surface de Vénus et étudiera son histoire géologique afin de comprendre pourquoi elle s'est développée ainsi. Pour cela, elle utilisera un radar à synthèse d'ouverture et cartographiera les élévations de surface sur la quasi-totalité de la planète pour créer des reconstructions en 3D de sa topographie. Le but ? Savoir si la tectonique des plaques et l'activité volcanique y sont encore actives.

En 2020, les scientifiques ont fait sensation en affirmant avoir découvert des traces de phosphine, un gaz incolore produit naturellement par certains micro-organismes en l'absence d'oxygène. Peu de temps après, cet espoir a toutefois été douché lorsqu'une autre étude a révélé que ce n'était pas de la phosphine qui avait été détectée, mais plutôt du dioxyde de soufre. Les missions permettront donc d’avoir définitivement la réponse à cette question.

« Grâce aux technologies de pointe que la NASA a développées et affinées au cours de nombreuses années de missions et de programmes technologiques, nous entamons une nouvelle décennie d’étude de Vénus pour comprendre comment une planète semblable à la Terre a pu connaître une évolution si différente. Nos objectifs sont ambitieux. Il ne s'agit pas seulement de connaître mieux les planètes et l'habitabilité dans notre propre système solaire, mais de dépasser ces limites pour s'intéresser aux exoplanètes, un domaine de recherche passionnant et émergent pour la NASA » a déclaré Thomas Zurbuchen, administrateur associé de la NASA pour les sciences, dans un communiqué.

Crédit : Vadim Sadovski

Vénus, une destination méconnue

Dans son histoire, la NASA a envoyé deux missions vers Vénus : le projet Pioneer-Vénus en 1978 et Magellan. Magellan, qui est retournée sur la planète en août 1990, a passé plus de quatre ans à observer Vénus jusqu'à la perte du contact radio le 12 octobre 1994. Des missions ultérieures de la NASA ont survolé Vénus, notamment la sonde Parker Solar Probe, qui a détecté un signal radio provenant de l'atmosphère de la planète le mois dernier, rapporte CNN. La sonde japonaise Akatsuki est le seul engin spatial actuellement en orbite autour de la planète.

« Il est étonnant de constater à quel point nous en savons peu sur Vénus. Mais les résultats combinés de ces missions nous renseigneront sur la planète, des nuages dans le ciel aux volcans à sa surface, jusqu'à son noyau. Un peu comme si nous avions redécouvert la planète » a ajouté Tom Wagner, scientifique du programme Discovery de la NASA.

Passionnant, n’est-ce pas ?

Source : Daily Mail

Au sujet de l'auteur : Albane P

Chez Demotivateur depuis 2014, j'aime mettre en avant des actualités insolites. J'apprécie particulièrement les thématiques autour de l'environnement et des animaux. La vulgarisation scientifique qui permet de rendre accessibles à tous des sujets complexes est un exercice que j'essaie d'appliquer au mieux dans mes articles.