Cette découverte surprenante laisse penser que des micro-organismes inconnus ont été retrouvés dans l’espace.
Quand la NASA part explorer l’univers, elle prend les choses très au sérieux. La moindre petite erreur dans la préparation de la mission peut avoir des conséquences terribles. Non seulement en termes techniques, mais aussi en termes biologiques.
Chaque voyage spatial fait l’objet d’une préparation minutieuse, notamment au niveau de l’hygiène. Il suffit qu’un micro-organisme terrestre soit présent dans un vaisseau pour qu’il colonise des planètes vierges, entraînant des catastrophes sur ces dernières.
C’est pourtant ce qui est arrivé à la NASA en 2007. Après évaluation complète des plans et de la structure du vaisseau est arrivée la tâche obligatoire du nettoyage du Phoenix Mars Lander. Sauf que l’appareil a décollé dans l’espace sans être 100% sûr.
Une découverte choquante 18 ans plus tard
Crédit photo : dottedhippo/ iStock
Avant le lancement d’un engin spatial dans l’espace, la NASA suit un protocole de nettoyage. Ce processus se déroule dans des environnements décontaminés appelés « salles blanches », renseigne le site The Pulse. Cette opération de nettoyage doit empêcher tout micro-organisme terrestre de voyager dans l’espace.
Cependant, il y a peu de temps, une équipe de scientifiques du Jet Propulsion Laboratory, en collaboration avec des chercheurs indiens et saoudiens, a fait une découverte choquante. Elle a trouvé 26 extrêmophiles dans une salle blanche servant à la préparation de l'atterrisseur martien Phoenix, dix-huit ans après le lancement de l’appareil.
Les extrêmophiles sont des micro-organismes très résistants aux environnements hostiles. Dès lors, si des micro-organismes ont été découverts près de vingt ans après, il y a de fortes chances pour qu’ils aient migré vers la planète Mars.
Crédit photo : Nattapong_Choudram/ iStock
Selon The Pulse, les scientifiques ont identifié « 53 variantes génétiques de 26 espèces extrêmophiles jamais observées auparavant ». Par ailleurs, les scientifiques ont découvert que ces espèces possédaient un ADN leur permettant de guérir aussi rapidement qu'elles se blessent. Les scientifiques ont écrit une étude à ce sujet et estiment que cette découverte pourrait « révolutionner les sciences de la vie, la bio-ingénierie et [de] l'exploration interplanétaire ».
En dehors du danger que représentent ces espèces terrestres pour d’autres planètes, c’est également la fiabilité des analyses qui entre en jeu. Un seul microbe terrestre présent sur les données collectées d’une autre planète peut fausser les résultats entiers d’une mission. Une raison supplémentaire pour ne rien laisser au hasard avant, pendant et après une mission spatiale.