«Crous de la honte», les repas servis aux étudiants en Bretagne font polémique

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Depuis la rentrée scolaire 2022, le Crous de Bretagne est accusé de servir des portions jugées insuffisantes dans ses restaurants universitaires.

Le 28 octobre dernier, «Union pirate», le syndicat étudiant de l’Université Rennes 2, s’est emparé de son compte Twitter pour pousser un coup de gueule contre le Crous Bretagne. L’association pointe du doigt les portions «drastiquement réduites» servies dans le restaurant universitaire.

«À Rennes, ils coupent même les petites tartes en deux avant de les mettre dans les assiettes», explique l’organisation dans son tweet. «Alors oui, le repas de base est à 3,30 euros ou 1 euro pour les boursiers, mais il n’y a plus rien dedans».

L’organisation révèle également que le Crous a augmenté les tarifs des produits à la carte, comme la «Pastabox». Même constat pour cet étudiant en master à l’Université de Rennes 2 contacté par BFMTV :

«Ça se voit dans les choses qu’on ne voyait pas avant. Quand il servent trop, ils n’hésitent pas à retirer des choses. Forcément, on a faim plus tôt, et quand on a une journée de cours qui est longue, soit on va devoir prendre quelque chose à d’autre à manger, ou avoir faim jusqu’au soir», a-t-il expliqué.

Des mesures insuffisantes

De son côté, le député Nupes du Val-de-Marne, Louis Boyard, a fait part de sa colère quant aux sandwichs proposés aux étudiants : «C’est donc ça les repas à tarif réduit vantés par Emmanuel Macron ? Du pain et trois fois rien ? Et après, on s’étonne que les étudiants crèvent la dalle !».

Dans un communiqué de presse publié le 16 septembre 2022, le Crous de Bretagne avait rappelé que le contexte économique difficile lié à la hausse de l’inflation avait poussé l’établissement public à mettre en place certaines dispositions :

«Ainsi, le Crous avait travaillé sur les recettes pour servir les quantités préconisées, avec un grammage réglementaire, défini dans un référentiel précis (GEM-RCN) afin d’être adaptées aux dépenses caloriques d’un jeune adulte», avait indiqué le Centre régional des œuvres universitaires et scolaires Rennes Bretagne.

Avant d’ajouter : «Il apparaît cependant que certaines d’entre elles n’apparaissent pas suffisamment rassasiantes et elles seront donc revues. Elles ne seront plus servies jusqu’à ce qu’elles soient révisées».

Source : BFMTV

Au sujet de l'auteur : Céline Gautier

Journaliste