Parcs d'attractions : les accidents mortels révèlent-ils des failles de sécurité ?

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Il y a tout juste une semaine, une structure gonflable s’est envolée dans le Var, emportant un père et sa fille. Ce weekend, c’est dans un parc du Cap d’Agde qu’un accident dramatique s’est produit. Ces tragédies sont-elles dues au hasard ou révèlent-elles des défaillances dans les systèmes de sécurité des parcs d’attractions français ?

Deux accidents graves en moins de deux semaines

La semaine dernière, la structure gonflable qui s’est envolée a fait un mort et un blessé. Âgé de 35 ans, un papa a perdu la vie tandis que sa fille de 3 ans et demi est toujours hospitalisée, dans un état grave.

Ce weekend, c’est le manège "Adrénaline" d’un parc d’attractions situé au Cap d’Agde qui a entraîné la mort d’un adolescent âgé de 17 ans. Éjectée de son siège, la victime est venue percuter un montant du manège. Malheureusement, l’impact était beaucoup trop violent à une vitesse de 110 km/h. Car cette attraction propulse ses occupants à 60 m au-dessus du sol.

À savoir que l’adolescent était accompagné d’une jeune fille. Bien que gravement blessée, ses jours ne sont plus en danger.

La loi impose des contrôles techniques réguliers

Ces drames nous amènent à nous poser des questions concernant les normes de sécurité appliquées dans les parcs d’attractions et les fêtes foraines. Une loi prévoit des contrôles réguliers sur les manèges. Ils doivent être réalisés par des organismes agréés par l’État.

En plus de ces contrôles qui, la plupart du temps, attestent le fonctionnement sécurisé des installations, chaque forain et chaque parc se doivent d'effectuer des vérifications quotidiennes sur les manèges et attractions qui accueillent du public.

En outre, la loi prévoit deux types de contrôles pour ces structures. Le premier est effectué avant la première mise en route du manège et le second est périodique. En fonction du degré de dangerosité de l’attraction, un calendrier est établi et doit impérativement être respecté.

Ainsi, les manèges à sensations fortes, les plus dangereux, sont soumis à un contrôle technique annuel. En revanche, les petits manèges destinés aux jeunes enfants ne sont contrôlés que tous les trois ans.

La sécurité des manèges à sensations assistée par des ordinateurs

En cas de défaut ou de dysfonctionnement, cela se passe exactement comme pour les voitures. Une contre-visite s’impose pour vérifier que les aménagements ou modifications ont été réalisés. Si c’est le cas, le manège peut à nouveau accueillir du public.

À savoir qu’une attraction qui a passé un contrôle technique possède un certificat de conformité. Vous pouvez vous en assurer en observant la vignette normalement placée sur le manège, à la vue de tous. Ce document certifie que le site fonctionne parfaitement et respecte toutes les normes de sécurité.

Dans le cas de l'"Adrénaline" du Luna Park au Cap d’Agde, un ordinateur complète la surveillance technique. En effet, les gros manèges sont gérés informatiquement. En cas de dysfonctionnement, des alertes sont transmises.

Et là encore, il existe des réglementations destinées à sécuriser l’utilisation de la structure. Ainsi, le constructeur énonce des situations dans lesquelles elle ne peut être utilisée.

Dans le cahier des charges fournis par les constructeurs, des conditions météo peuvent imposer l’arrêt de l’attraction.

Lors de l’accident survenu dans l’"Adrénaline", les rafales de vent atteignaient 80 km/h. Une enquête est actuellement en cours pour déterminer s’il s’agit de la cause de l’accident.

Source : Le point

Au sujet de l'auteur : Julie Boutillier

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