Luc Ferry revient sur ses propos après avoir préconisé que les policiers « se servent de leurs armes » contre les « gilets jaunes » violents

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Au lendemain de sa déclaration polémique, dans laquelle il appelait les policiers à se servir de leurs armes contre les « gilets jaunes » violents, Luc Ferry a tenu à clarifier ses propos.

Depuis le début de la crise des « gilets jaunes », pas un jour ne se passe sans que l’on soit sujet aux « fake news », aux images de violences, de répression ou encore aux petites phrases assassines, avec leur lot de controverses et autres débats enflammés. Dernière polémique en date : celle provoquée par les propos incendiaires de Luc Ferry.

Luc Ferry revient sur ses propos. Crédit photo : Thesupermat

Réagissant à chaud aux affrontements entre manifestants et forces de l’ordre, en évoquant notamment les coups portés par l’ex-boxeur Christophe Dettinger à 2 gendarmes mobiles -, l’ex-ministre de l’Éducation s’est fendu ce lundi d’une déclaration qui n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd, suscitant un véritable tollé.

« Ces espèces de salopards qui viennent taper du policier, ça suffit ! »

Lors de l’émission « Esprits Libres » sur Radio classique, pour laquelle il intervient quotidiennement en tant qu’éditorialiste, le philosophe a ainsi préconisé que les policiers « se servent de leurs armes » contre les manifestants récalcitrants les plus violents.

« Evidemment qu’on est tous contre les violences, mais ce que je ne comprends pas c’est qu’on ne donne pas les moyens aux policiers de mettre fin à ces violences, c’est insupportable ! », s’est-il d’abord étonné avant d’exprimer, dans un langage pour le moins fleuri, le fond de sa pensée.

« Quand on voit des types qui tabassent à coup de pied un malheureux policier qui est par terre. Mais enfin ! Qu’ils se servent de leurs armes une bonne fois, ça suffit ! Il y a un moment où ces espèces de nervis, ces espèces de 'salopards' d’extrême droite, d’extrême gauche, ou des quartiers, qui viennent taper du policier, ça suffit ! », a-t-il ainsi déclaré.

« On a la 4e armée du monde, elle est capable de mettre fin à ces ‘saloperies’ »

« On a, je crois, la quatrième armée du monde, elle est capable de mettre fin à ces ‘saloperies’, il faut dire les choses comme elles sont », a-t-il ajouté.

Ces propos, qui - hors contexte - semblent surgir d’un autre temps, n’ont pas manqué de faire réagir et ont immédiatement suscité une vive polémique.

Plusieurs personnalités politiques comme Sophie Cluzel (Secrétaire d'État chargée des Personnes handicapées), Guillaume Balas (député européen) ou encore Éric Coquerel (LFI) ont ainsi dénoncé de telles paroles. De nombreux anonymes se sont par ailleurs offusqués sur les réseaux sociaux, jugeant - entres autres - ces propos « intolérables » et « inacceptables ».

« Je n’ai jamais appelé à tirer sur les ‘gilets jaunes’ »

Devant l’ampleur du tollé, Luc Ferry a finalement fait machine arrière ce mardi et a tenu à clarifier ses déclarations, tout en rappelant au passage qu’il soutenait le mouvement des « gilets jaunes » depuis sa création.

« Je n'ai évidemment jamais appelé à tirer sur les 'gilets jaunes' dont je défends le mouvement depuis l’origine. Je demande simplement que les policiers puissent se servir comme ils le demandent de leurs armes NON LÉTALES quand CERTAINS cherchent carrément à les tuer », s’est-il ainsi justifié sur Twitter.

Pas sûr toutefois que ces explications suffisent à ramener de la sérénité dans un débat où les passions n’en finissent plus de prendre le pas sur le fond.

Source : L'Obs
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Au sujet de l'auteur : Mathieu D'Hondt

Évoluant dans la presse web depuis l’époque où celle-ci n’en était encore qu’à ses balbutiements, Mathieu est un journaliste autodidacte et l’un de nos principaux rédacteurs. Naviguant entre les news généralistes et les contenus plus décalés, sa plume s’efforce d’innover dans la forme sans jamais sacrifier le fond. Au-delà de l’actualité, son travail s’intéresse autant à l’histoire qu’aux questions environnementales et témoigne d’une certaine sensibilité à la cause animale.