Les progrès de la médecine ne cessent de nous étonner. Aujourd'hui, nous sommes capables de greffer des cœurs. Mais pour la seconde fois dans l'histoire, cet organe provenait non pas d'un humain, mais d'un animal.
Une première greffe de cœur de porc a été réalisée en 2022 sur un homme de 57 ans
En 2022, une opération très particulière a été réalisée à l'école de médecine de l'université du Maryland, aux États-Unis. Un homme de 57 ans, David Bennett, a reçu une greffe de cœur de porc. C'était la toute première fois qu'une telle prouesse médicale était réalisée. Malheureusement, ce patient est décédé quinze jours après l'intervention.
Les médecins ont évoqué son mauvais état de santé avant la transplantation. Mais les chirurgiens qui ont réalisé cette opération restaient persuadés que les transplantations d'organes d'animaux représentaient une solution viable pour de nombreux patients. À savoir qu'aujourd'hui, plus de 100 000 américains seraient en attente d'une greffe.
Il y a quelques jours, cette prouesse médicale a été renouvelée avec succès
Parce qu'il était atteint d'une maladie cardiaque incurable, cet américain âgé de 58 ans était inéligible à une transplantation cardiaque. Le 20 septembre, dans le même établissement qui a accueilli la toute première xénogreffe (greffe provenant d'un animal), cet ancien militaire a reçu un cœur de porc génétiquement modifié.
Lawrence Faucette était condamné à cause de sa maladie. Cette alternative était donc la seule que ses médecins étaient en mesure de lui proposer. Aux journalistes venus l'interviewer avant son opération, ce patient avait déclaré qu'il pouvait désormais espérer.
Un cœur de porc greffé sur un patient pour le sauver d'une grave maladie https://t.co/vqqgKFoUpl #Santé pic.twitter.com/fYAUuqzZMk
— L'important (@Limportant_fr) September 25, 2023
Le patient respire seul et suit un traitement spécifique pour limiter les risques de rejet
Avec son nouveau cœur, Lawrence Faucette est désormais heureux car il a probablement gagné de précieuses années de vie. Aux journalistes locaux, son épouse a expliqué qu'à présent, leur seul objectif est de passer du temps ensemble, peu importe à quoi ils l'occupent tant qu'ils peuvent profiter l'un de l'autre. Et tout cela semble possible car le retraité respire seul et ne nécessite aucune assistance.
En revanche, celui qui a reçu la seconde greffe d'un cœur de porc doit suivre un traitement constitué d'immunosuppresseurs. À cela s'ajoute une thérapie aux anticorps pour limiter les risques de rejet. Car même si le nouveau cœur est à sa place et bat normalement, la vigilance reste de mise. Le plus grand risque dans le cas d'une xénogreffe : c'est de voir le système immunitaire du patient s'attaquer à cet organe étranger.
C'est justement pour limiter ce risque que les porcs sont génétiquement modifiés. En d'autres termes, il faut faire en sorte d'élargir la compatibilité entre l'organe de l'animal et l'organisme du receveur.
À savoir qu'il y a peu, d'autres xénogreffes ont été réalisées. Des reins provenant de porcs génétiquement modifiés ont été greffés sur des patients en état de mort cérébrale. Et les résultats sont encourageants d'après les déclarations de l'hôpital New yorkais qui a réalisé ces transplantations.