Une Française développe des champignons « mange-mégots »

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Utiliser des champignons pour remplacer les cendriers ? Non, vous ne rêvez pas ! Audrey Speyer, une designeuse française installée à Bruxelles, a conçu un champignon « mange-mégots », qui fait disparaître un mégot en deux semaines. Ce fléau pour l’environnement se transforme ensuite en brique de construction rapporte France Bleu.

Audrey Speyer s’intéresse depuis trois ans aux champignons avec sa start-up Purifungi, et plus particulièrement à leur potentiel de digestion.

Crédit photo : PuriFungi / Facebook

Il suffit de déposer sa cigarette, une fois consommée, dans une litière de paille, de copeaux, de bois qui va servir de culture aux champignons. En l’espace de deux semaines, le mycellium (la racine du champignon) va se développer, avant de recouvrir le mégot.

Les enzymes du champignon vont ainsi le digérer et près de deux mois après, le mégot a disparu. On obtient ainsi une espèce de résine que l'on peut récupérer et utiliser comme brique de construction, qui peut se substituer au cuir ou au plastique.

Ce temps de digestion est pour ainsi dire révolutionnaire quand on sait qu’un mégot de cigarette met plusieurs années à se dégrader dans la nature. D’autant plus qu’à lui seul, il est capable de polluer près de 500 litres d’eau.

Crédit photo : PuriFungi / Facebook

Elle n’en est pas à son premier coup d’essai, elle avait auparavant développé un incubateur à champignons pour dépolluer naturellement les sols. Le 11 juillet dernier, c’est avec son cendrier « mange-mégots » qu’elle a remporté le hackathon du festival de Dour, en Belgique.

Cette victoire lui permet ainsi de tester son invention pour la première fois au Cabaret Vert, à Charleville-Mézières du 22 au 25 août.

Crédit photo : Audrey Speyer

« On cherchait des filières de recyclage de mégots mais les initiatives sont encore peu nombreuses. Il y a bien MéGo! à Brest mais c'est loin et envoyer des kilos de mégots à Brest, c'est compliqué », raconte Jean Perrissin le responsable développement durable du festival du Cabaret Vert à France Bleu.

On espère désormais que cette première au festival va inciter des villes, entreprises etc. à suivre cette initiative de plus près, pour la retrouver un peu partout dans les prochaines années !

Source : France Bleu

Au sujet de l'auteur : Timothé Goyat

Journaliste