Vous vous couchez souvent tard ? Vous avez 10% de risques de plus que les autres de mourir de diverses causes, selon une étude

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Vous faîtes peut-être partie de ces personnes dont le rythme de vie pousse à mordre sur le temps de sommeil pour l'épanouissement personnel. Peut-être êtes-vous étudiant en classe préparatoire, que vous croulez sous le boulot, ou que vos horaires de travail ne vous permettent pas de profiter de vos journées pour lire, voir vos amis, ou regarder les films qui s'accumulent sur votre liste.

C'est alors que vous vous retrouvez à vous coucher très tard en semaine, peut-être après avoir enchaîné quelques épisodes sur Netflix, ou être sorti vous aérer l'esprit. Si ce fait devient une habitude, alors vous avez 10% de risques de plus que les personnes qui se couchent tôt de mourir de plusieurs raisons.

Image d'illustration d'une femme épuisée, tard dans la nuit. Crédit photo : Stokkete / Shutterstock


Nous devons cette découverte à une étude britannique, publiée mercredi 11 avril 2018 dans la revue scientifique Chronobiology International, qui s'est appuyée sur une base de données publiques regroupant les habitudes des Britanniques, leurs pratiques nocturnes, et des informations sur leur santé en général. Nous savions déjà que le manque de sommeil ou les changements brutaux comme le passage à l'heure d'été pouvaient avoir des effets directs et implacables sur la santé, dont une favorisation du risque d'AVC, ou des arrêts cardiaques. 

Ayant étudié environ un demi-million de personnes âgées de 38 à 73 ans, les chercheurs ont conclu que sur six ans et demi, parmi les 10 500 décès de sujets, 2 127 avaient pour habitude de se coucher tard.

 « Les noctambules qui tentent de vivre dans un monde du matin peuvent en subir les conséquences sur leur santé », pointe du doigt Kristen Nutson, co-auteure de l'étude, qui ajoute qu'« il se pourrait que les personnes couche-tard aient une horloge biologique interne qui ne correspond pas à leur environnement externe ».

De manière générale, les oiseaux de nuit auraient une plus grande propension que les autres à avoir des troubles respiratoires, intestinaux, neurologiques ou psychologiques, ou encore du diabète. Ils seraient en outre généralement davantage amateurs de café, et consommateurs de drogues, d'alcool, de tabac. Leur manque de sommeil viendrait se cumuler à un manque d'exercice. Dans l'ensemble, les noctambules ont 10 % de chances de mourir de plus pour toutes ces raisons que les personnes ayant un meilleur rythme de sommeil. De quoi vous faire reconsidérer l'emploi du temps de vos nuits ? 

Au sujet de l'auteur : Hugo Nikolov

Journaliste