Julien, un voyageur régulier de la SNCF, a été verbalisé pour un écart de prix de 10 centimes entre son billet promotionnel et le prix d’origine. On vous explique.
Une histoire qui coûte cher.
Ce lundi 16 juin 2025, Julien, titulaire de la carte Grand Voyageur de la SNCF - détenue par les clients les plus réguliers qui dépensent entre 4 et 5 000 euros de billets de trains par an - a vécu un choc.
Comme le rapporte Le Parisien, qui a interrogé le voyageur, Julien s’est fait “sanctionner abusivement” pour un écart de seulement 10 centimes entre le prix d’un billet normal et le sien, lors de son trajet retour entre Arcachon et Paris.
: “Je pense n’avoir jamais vécu une telle aberration. J’ai subi un véritable abus de pouvoir”, a-t-il confié à nos confrères.
Crédit : IStock
"On m'a prévenu que les policiers allaient m’attendre"
Avec sa compagne, ils avaient acheté un billet “combiné”, comprenant d'abord un voyage en TER entre Biganos (Gironde) et Bordeaux, puis un trajet en TGV, pour rejoindre Paris. Comme il l’a expliqué au média, le tarif aller-retour, pour deux personnes avec une carte Avantage était de 274 euros. Alors que le train était prévu à 19h55, Julien a pu monter dans un TER partant à 19h53, soit deux minutes plus tôt.
Mais une fois à bord, une contrôleuse leur demande leurs titres de transports et indique qu’il y a un problème : le couple a en effet réservé un billet “petit prix”, en promotion, sans le savoir. Or celui-ci ne permet pas de prendre un autre train que celui confirmé.
Crédit : IStock
Une différence de prix de 10 centimes
En termes de prix, il n’y avait que 10 centimes de différences entre le billet qu’ils avaient acheté et celui prévu pour le train partant deux minutes plus tôt. Pourtant, la contrôleuse leur a demandé de payer une amende individuelle de 50 euros, pour absence de titre de transport. Julien, le passager s’est alors emporté en disant : "Pour 10 centimes !", l’agente lui aurait alors indiqué que s’il ne payait pas, des agents pourraient l’attendre à l’arrivée :
“Elle m’a prévenu que les policiers allaient m’attendre à la descente du train. C’était lunaire.”
Et c’est ce qu’il s’est passé, l’homme n’a d’ailleurs pas pu monter dans son TGV à la gare de Bordeaux. Résultat ? il se retrouve avec un PV supplémentaire pour “outrage à agent”.
Il a confié à nos confrères :
“Je vais peut-être être convoqué au commissariat, et je risque une amende jusqu’à 7 500 euros, selon les textes en vigueur. Les 10 centimes les plus chers de ma vie.”
Face à cette histoire, la SNCF a déclaré :
“Notre agent a appliqué la procédure en verbalisant le voyageur pour titre de transport non valide, malgré la faible différence de prix relevée ici.”
Elle a néanmoins précisé qu’elle pouvait se montrer “très compréhensive” si une réclamation était déposée par le client.
Morale de l'histoire ? Ne jamais monter à bord d'un train, qui n'est pas le nôtre...