Ce train à hydrogène établit un record du monde en parcourant plus de 2800 km sans s'arrêter

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Aux États-Unis, l’entreprise suisse Stadler a voulu tester son train à hydrogène afin de mettre son autonomie à l’épreuve. Finalement, le test a dépassé toutes les attentes, établissant même un record du monde.

L’hydrogène est-elle l’énergie du futur ? Stadler y croit fortement ! Le constructeur suisse de matériel roulant ferroviaire a conçu un nouveau train fonctionnant exclusivement à l’hydrogène et possédant un réservoir unique.

Nommé Flirt-H2, le train a été conçu pour l’Autorité de transport du comté de San Bernardino, en Californie. En présentant son dernier bijou, Stadler avance la capacité du train à fonctionner une journée entière sans devoir être rechargé.

Avant sa mise en service dans le courant de l’année, l’entreprise suisse a souhaité vérifier ses dires en réalisant un trajet test, sur une piste ferroviaire dans l’État du Colorado. Lancé le mercredi 20 mars, en fin de journée, le train a roulé sans interruption jusqu’au vendredi 22 mars à 17h23.

Un trajet unique qui a donc duré 46 heures, sur une portion de 2803 kilomètres. Durant le parcours, plusieurs ingénieurs du constructeur se sont relayés afin de conduire le train. Le tout sous la surveillance d’un membre officiel du Guinness World Record, qui pu valider le record du monde de la plus grande distance parcourue à l’aide d’un unique réservoir avec un train à hydrogène.

Une autonomie standard à nuancer

La prouesse du train à hydrogène a même dépassé toutes les attentes de l’entreprise suisse, puisque le Flirt H2 a tenu six fois plus longtemps que l’autonomie recommandée (environ 460 km annoncés). Cette capacité d’autonomie sera donc à nuancer lorsque le train sera mis en service, puisqu’il effectuera de nombreux arrêts.

En effet, le processus d’arrêt et des remises en marche des batteries à hydrogène sont extrêmement énergivores. Ainsi, cette autonomie maximale de 2800 km ne sera jamais vraiment exploitée à son maximum à cause des arrêts fréquents qu’il effectuera.

Cependant, cela confirme de la durabilité de l’énergie à l’hydrogène, que Stadler espère développer à l’avenir pour réduire l’impact environnemental du transport ferroviaire : “En utilisant l’hydrogène comme source d’énergie propre, nous contribuons activement à la protection de l’environnement et façonnons les déplacements durables et sans émissions de demain”, détaille le constructeur suisse dans un communiqué.

Au sujet de l'auteur : Jérémy Birien

Journaliste, rédacteur en chef