Bientôt une autoroute électrique pour camions en France ?

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Selon Les Echos, le sud de l’Alsace pourrait être le théâtre d’une expérimentation d’un axe routier 100% électrique pour les camions. Ce serait une première en France !

Déjà à l’essai en Allemagne et en Suède, l’autoroute électrique pourrait bientôt voir le jour en France. En effet, selon Les Echos, un consortium public-privé serait en train de se mettre en place pour lancer une expérimentation en France dans les prochaines années.

Le quotidien évoque la fin 2025 comme délai pour démarrer ce test, qui devrait avoir lieu sur un grand axe routier du Haut-Rhin, au sud de l’Alsace. Le consortium pré-cité travaillerait actuellement sur l’établissement d’une alimentation 100% électrique sur une autoroute pour les camions de marchandises, à travers l’installation de caténaires et de pantographes, semblables à ce que l’on peut voir pour la circulation des tramways en ville.

Dans ce partenariat d’envergure, on retrouverait la banque Bpifrance pour assurer le financement du projet, tandis que des “poids lourds” de l’industrie automobile devraient se joindre à l’expérimentation, comme le constructeur suédois Scania, détenu par le groupe Volkswagen, ou encore la filiale Equans du groupe Bouygues, voire le groupe allemand Siemens.

Un projet encore en phase de réflexion

Comme évoqué précédemment, cette expérimentation, qui serait une première en France, s’effectue déjà chez nos voisins allemands où Scania a placé 22 camions équipés pour les routes électriques. La filiale Equans planche sur l'électrification des infrastructures routières tandis que Siemens a développé une solution de caténaires sur la dernière décennie.

Les caténaires s’imposent comme une solution d’alimentation des poids lourds bien plus intéressante que les simples bornes de rechargement qui peuplent déjà les autoroutes. Comment cela fonctionne-t-il ? Le pantographe assurerait l’alimentation électrique sur l’autoroute tandis que le caténaire prendrait le relais hors de de l’axe routier, en chargeant un moteur thermique ou une batterie électrique.

Cependant, Bpifrance reste ouvert à d’autres alternatives à l’instar de la conduction de l’électricité par rail dans le sol, comme le fait Alstom pour certaines lignes de tramways installées à Bordeaux, Angers ou Tours. Par ailleurs, dans la région de Cologne, des filiales de Vinci ont mené des expérimentations “sans contact” par induction, “où une bobine réceptrice sous le camion communique avec une boucle intégrée à la chaussée”.

Bref, le projet reste à ce jour dans la phase de réflexion et pourrait évoluer les prochains mois. D’après Les Echos, le coût de l’électrification posée sur environ 9000 kilomètres, qui seront concédés à des sociétés concessionnaires sous contrat avec l’État, s’élèverait à 35 milliards d’euros.

Source : Les Echos

Au sujet de l'auteur : Jérémy Birien

Journaliste, rédacteur en chef