Imprimé en 3D, le premier “saumon végétalien” arrive en Autriche et il est moins cher que l'original

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En Autriche, les consommateurs ont désormais accès au premier “saumon végétalien” imprimé en 3D, qui se présente comme une révolution sur le marché de l’alimentaire.

À la première lecture, ça fait beaucoup de mots qui ne vont normalement pas ensemble. Et pourtant, cela pourrait bien devenir la norme dans les décennies à venir. Deux start-up, l’une autrichienne et l’autre suédoise, se sont associées pour concevoir le premier “saumon végétalien” imprimé en 3D.

Surnommé “THE FILET - Inspired By Salmon”, cet aliment est en réalité conçu grâce aux mycoprotéines, qui sont des protéines produites par certains champignons filamenteux. Ces protéines sont couramment utilisés dans l’industrie alimentaire, notamment comme source de protéines végétales.

Vous en retrouvez dans toutes les viandes dites végétaliennes à vrai dire. Ces mycoprotéines contiennent des fibres alimentaires pauvres en matière grasse et en calories. Si cela ne suffisait pas, elles sont aussi connues pour leur durabilité environnementale car leur production nécessite beaucoup moins de ressources que l’élevage de bétail pour la viande.

Une production révolutionnaire et bénéfique pour la planète

Désormais, elles sont donc parties prenantes du développement de la technologie dans l’industrie alimentaire. À l’instar des aliments imprimés en 3D ! Spécialisé dans la technologie alimentaire, la start-up Revo Foods a travaillé en étroite collaboration avec la start-up Mycorena qui a donc conçu une mycoprotéine spécialement pour être soumise à une imprimante 3D.

Crédit photo : Revo Foods

Désormais disponible dans les supermarchés autrichiens, ce “saumon végétalien” est tout simplement le premier imprimé en 3D à avoir ce privilège. Et il coûte 6,99 euros les 130 grammes.

Outre les vertus concernant sa production, sa consommation peut également être bénéfique puisqu’il contient aussi des acides gras oméga-3, comme le vrai saumon, mais aussi une gamme de vitamines. Il est considéré aussi comme riche en protéines, à raison de 9,5 grammes par portion de 100 grammes.

Selon Revo Foods, la production de ces filets de saumon végétaliens rejetterait 77 à 86% de dioxyde de carbone en moins et utiliserait 95% d’eau douce en moins que la capture et la transformation du saumon conventionnel.


Au sujet de l'auteur : Jérémy Birien

Journaliste, rédacteur en chef