Sans le savoir, cet agriculteur a cultivé la mangue la plus chère au monde

Un agriculteur bengali, qui avait fait l'acquisition d'un plant de mangue pour une somme dérisoire, a en réalité cultivé sans le savoir la variété la plus chère au monde de ce fruit tant apprécié.

Parfois, la chance et la fortune nous tombent dessus sans crier gare !

Et ce n’est pas Sankalp Singh Parihar qui viendra dire le contraire. Ce paysan du Bangladesh est aujourd’hui à la tête d’un véritable « trésor » agricole qui suscite autant d'admiration que de convoitises.

Car sans le savoir, ce dernier a cultivé la variété de mangue la plus chère au monde dans sa petite exploitation située dans le village de Dhedagoua, à environ 20 kilomètres de Jabalpur (Madhya Pradesh).

Crédit photo : Nomad1988 / Shutterstock

Ce paysan du Bangladesh a cultivé, sans le savoir, la variété de mangue la plus chère au monde

Tout a commencé il y a quelques années lorsque Sankalp a fait l’acquisition un plant de mangue pour 2 500 roupies, soit l’équivalent de 28 euros.

Il l’ignore alors mais il vient en réalité d’acheter des mangues de Miyazaki, d’ordinaire cultivées sur l’île japonaise de Kyushu, dans des conditions particulières de lumières et de températures. Des fruits dont la valeur peut atteindre les 40 euros pièce.

« Je ne savais pas de quelle variété il s’agissait, mais je l’ai appelée Damini en l’honneur de ma mère et je l’ai plantée. Je l’ai fait pousser comme une mangue ordinaire, mais quelques mois plus tard, j’ai constaté qu’elle avait pris une belle teinte rouge », raconte ainsi le paysan selon des propos rapportés par le magazine Geo.

Également connues sous le nom de Taiyo-no-Tomago (« œufs du soleil »), ces mangues de Miyazaki ont la particularité d’être douces et très sucrées. « La couleur est magnifique et vous pouvez manger la peau », précise par ailleurs Sankalp qui n’est pas peu fier de ses cultures.

Mais la nouvelle est très vite arrivée aux oreilles des voisins et des médias, obligeant le paysan à très vite protéger sa ferme devenue l'objet de toutes les convoitises.

« Après qu'une chaîne de télévision locale a diffusé un reportage sur nous, un voleur est entré par effraction et a volé 14 fruits. Alors maintenant, nous avons engagé une équipe de gardes et nous les payons 8 000 roupies (90 euros) par mois. Je préfère payer la sécurité que de perdre ces mangues, qui valent bien plus que de l'argent », affirme Sankalp.

Malgré cette manne financière potentielle, lui et son épouse n’ont pas envie de brusquer les choses et préfèrent pour l’instant refuser toutes les offres qu’ils reçoivent pour leurs fruits, afin de faire fructifier leur petite exploitation.

« Ce sont nos bébés et notre objectif est maintenant de continuer à les nourrir et d'utiliser les graines des fruits pour en planter de nouveaux (...) Je n'ai pas l'intention de vendre les fruits maintenant. Je veux planter plus de jeunes arbres et rendre les mangues abordables pour les Indiens et les vendre à partir de 2000 roupies par kilo », conclut ainsi le paysan


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Au sujet de l'auteur : Mathieu D'Hondt

Évoluant dans la presse web depuis l’époque où celle-ci n’en était encore qu’à ses balbutiements, Mathieu est un journaliste autodidacte et l’un de nos principaux rédacteurs. Naviguant entre les news généralistes et les contenus plus décalés, sa plume s’efforce d’innover dans la forme sans jamais sacrifier le fond. Au-delà de l’actualité, son travail s’intéresse autant à l’histoire qu’aux questions environnementales et témoigne d’une certaine sensibilité à la cause animale.