Kate Mulvey est une journaliste et écrivaine qui a un regret : avoir dénigré et rabaissé les hommes toute sa vie, se croyant féministe. À 63 ans, elle est aujourd’hui seule et livre un puissant témoignage.
Kate Mulvey est âgée de 63 ans. Cette journaliste et écrivaine britannique ne s’est jamais mariée et n’a jamais eu d’enfant. La raison ? Elle a dénigré et rabaissé tous les hommes qu’elle a rencontrés au cours de sa vie, au nom du féminisme. Sa plus longue relation amoureuse a duré 8 ans.
Tout a commencé lorsque Kate Mulvey a découvert le mouvement de libération des femmes, en Grande-Bretagne, quand elle avait 17 ans. Peu de temps plus tard, elle se décrivait comme “une féministe brillante et sûre d’elle, désireuse de faire étalage de ses facultés intellectuelles et de ne jamais laisser un homme avoir le dernier mot”.
Crédit photo : LinkedIn / Kate Mulvey
Le féminisme a ruiné sa vie
Aujourd’hui, Kate Mulvey affirme que le féminisme a ruiné sa vie amoureuse, tout comme cette femme de 38 ans qui a renié le féminisme, jugé responsable de son célibat. Kate Mulvey regrette d’avoir pensé ainsi, selon un témoignage livré au média britannique The i Paper.
“Je suis convaincue que si je continue à réserver une table pour une personne à 63 ans au lieu de m’installer en couple, c’est parce que, comme tant de femmes de ma génération, le féminisme a gâché ma vie amoureuse. Au lieu de nous donner du pouvoir, ces idéaux de la deuxième vague féministe nous ont fait croire que le mariage et la vie domestique étaient à fuir comme la peste et que les hommes étaient des concurrents plutôt que des partenaires”, explique-t-elle.
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“Je regrette d’avoir rabaissé les hommes”
Kate Mulvey a basculé dans un mouvement féministe extrême et radical qui ne repose pas sur l’égalité entre les hommes et les femmes mais qui pousse les femmes à être indépendantes, sûre d’elles et à rechercher à tout prix leur liberté, au point de dénigrer les hommes.
“Je comprends maintenant que non seulement je cherchais à prouver que j’étais leur égale - voire supérieure - intellectuellement, mais que je traitais chaque rencontre avec un homme comme s’il était mon adversaire. Je regrette d’avoir rabaissé les hommes. Je n’ai pas été “trop ambitieuse”. J’ai été méprisante. A force de briller, j’ai éteint l’autre. Je bombais le torse pendant que mon mec se ratatinait à table. J’appelais ça de l’aisance ; c’était de l’ego. Je confondais égalité et domination, j’utilisais mon esprit comme armure. Les fleurs ? Je les dénigrais. Les discussions ? Je devais avoir le dernier mot. Résultat : à 63 ans, je dîne souvent seule”, a-t-elle déclaré.
Pour rappel, les personnes féministes se mobilisent pour l’égalité entre les hommes et les femmes en militant pour les droits des femmes. Ce mouvement repose sur le principe fondamental que les hommes et les femmes sont égaux et qu’ils doivent être considérés comme tels dans la société. Cependant, certaines militantes peuvent basculer dans un féminisme extrême et radical comme Kate Mulvey en faisant des hommes leurs ennemis et en les voyant comme des oppresseurs. Dans ce cas de figure, les femmes se sentent souvent supérieures aux hommes et la notion d’égalité n’existe plus. Une façon de penser défendue par Kate Mulvey pendant des années, mais qu'elle regrette aujourd’hui.
