À Tours, le boulanger Gérard Pineau travaille avec Diakité, son apprenti âgé de 18 ans et originaire de Côte-d’Ivoire. Cependant, ce dernier n’a pas réussi son CAP boulangerie et est menacé d’expulsion. De son côté, Gérard Pineau fait tout pour qu’il reste en France.
À Tours, Gérard Pineau est le gérant d’une boulangerie et travaille chaque jour avec Diakité, son apprenti. Ce dernier est un jeune homme âgé de 18 ans et originaire de Côte-d’Ivoire. Cependant, il n’a pas réussi son CAP boulangerie et a reçu une Obligation de quitter le territoire français (OQTF).
Cette décision déplaît au gérant de la boulangerie, qui la trouve injuste. En effet, il aimerait garder son apprenti encore deux ans à ses côtés.
“Il ne cherche qu’à travailler. Il est motivé, il est courageux, il écoute ce qu’on lui dit. On a un jeune qui veut travailler et l’Etat qui l’en empêche. Je ne vois pas l’intérêt de faire venir des jeunes pour leur apprendre un métier et de les passer OQTF à 18 ans. C’est une gabegie complète, une dépense d’argent inutile. C’est complètement dingue”, a dénoncé Gérard Pineau sur RMC.
🔴 Un boulanger veut garder son apprenti sous OQTF
— RMC (@RMCInfo) September 19, 2025
🎙️ "Il ne cherche qu'à travailler", affirme Gérard Pineau, Boulanger à Tours. #LeMorningRMC pic.twitter.com/d0Ry0wBijF
“J’ai envie de me donner à fond”
Cette situation est très dure à vivre pour Diakité qui travaille beaucoup et fait tout pour réussir. Malheureusement, à cause de la décision de la justice, il ne peut plus travailler et dort dans la rue, sous une tente.
“J’ai envie de me donner à fond pour avoir mon CAP, j’ai envie de réussir en France. Aidez-moi !” a-t-il déclaré, selon le Huffington Post.
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Pour se faire entendre, Gérard Pineau s’en remet au préfet en espérant qu’il revienne sur sa décision. Le boulanger a déjà reçu le soutien de la branche locale de l’Union des métiers de l’industrie et de l’hôtellerie qui estime de Diakité aurait dû avoir la possibilité de passer son CAP en trois ans au lieu de deux, en raison de ses difficultés en français. Même son de cloche du côté de la Chambre des métiers et de l’artisanat d’Indre-et-Loire.
“Nous avons du mal à recruter du personnel dans nos entreprises. Dès l’instant où un jeune veut apprendre un métier et donne satisfaction, je pense qu’il faudrait être un petit peu plus vigilant et regarder plus précisément la réglementation”, a déclaré le président Gérard Bobier.
Ce n’est malheureusement pas la première fois que ce genre de situation se produit en France. En 2023, les gérants d’une boulangerie se sont également mobilisés pour que Souleymane, leur apprenti, ne soit pas menacé d’expulsion. Dans certains cas, le soutien des patrons porte ses fruits. Ce fut le cas en janvier 2021 lorsqu’un autre apprenti menacé d’expulsion a finalement été régularisé grâce au combat de son patron.
Espérons qu’il en soit de même pour Diakité.