« Je me suis vue mourir  » : elle est violemment agressée par les squatteurs, qui occupent illégalement son logement

Une propriétaire a récemment été agressée par les personnes occupant illégalement son logement.

C'est un secret de Polichinelle !

Les litiges entre propriétaires et locataires mauvais payeurs se multiplient ces derniers mois, empoisonnant ainsi le quotidien de certaines personnes, impuissantes. Ces affaires mettent en lumière une problématique épineuse, dont la gestion s'avère extrêmement complexe en raison des longues démarches juridiques qui en découlent. Hélas, ces conflits peuvent parfois s'envenimer au point de dégénérer et d'atteindre des points de non-retour.

Une certaine Martine F. vient d'en faire la terrible expérience, après avoir été violemment agressée par la famille qui squatte son logement.

Crédit photo : iStock

Agressée par la famille qui squatte son logement

L'affaire se déroule, cette fois, en Gironde et atteint des proportions insoupçonnées.

Pour bien comprendre, il faut remonter au mois d'avril 2025. À l'époque, Martine, propriétaire d'un appartement situé dans la commune de Pessac, à une quinzaine de kilomètres de Bordeaux, est approchée par une mère de famille en détresse, qui souhaite louer le bien.

Si ce logement s'avère être la résidence principale de Martine, elle n'y vit cependant pas toute l'année, car elle possède également un mobil-home, où elle se rend de temps à autre, sur le bassin d'Arcachon. Durant ces séjours, la propriétaire met son appartement en location via une célèbre plateforme en ligne et c'est donc par ce biais qu'elle est contactée, au mois d'avril, par une femme de 45 ans. Dans une situation délicate, cette mère de famille, accompagnée de ses filles âgées de 17 et 19 ans, explique alors avoir besoin d'un logement d'urgence, dans l'attente d'un achat immobilier. Pas méfiante pour un sou, en raison notamment de ses revenus confortables, Martine accepte de lui louer l'appartement pour deux mois.

«  Elle m’a expliqué qu’elle était en détresse car elle n’était plus avec le père de ses enfants. Elle m’indique alors être aide-soignante et gagner 2  800 euros par mois. Je me suis méfiée de rien  », raconte ainsi la propriétaire sur le site actu.fr.

Si les choses se déroulent bien les premiers jours, des frictions apparaissent néanmoins dès le mois suivant, en mai, lorsque Martine vient récupérer l'argent du loyer en liquide, à la demande de la locataire. En pénétrant dans l'appartement, la propriétaire tombe alors des nues, en découvrant un intérieur rempli d'animaux domestiques. Un détail jamais mentionné par la mère de famille. Ce premier accroc vient sérieusement ébranler la confiance de Martine.

«  Par la fenêtre, elle me tend l’argent mais je refuse car je voulais rentrer dans l’appartement. Une fois à l’intérieur, je découvre sept chats et deux chiens. J’aurais refusé dès le départ si j’avais vu ça. J’ai eu une vraie perte de confiance envers eux.  » (Martine F)

Cet épisode marque un tournant et les relations vont très vite s'envenimer jusqu'en juin, date à laquelle la famille décide de ne plus payer de loyer. Martine subit bientôt « des menaces de mort  » de la part du compagnon de la locataire et porte plainte contre ce dernier. Les semaines passent et le conflit s'enracine.

La situation n'évolue pas jusqu'en octobre, quand la propriétaire des lieux décide de se rendre à l'appartement pour tenter de discuter avec les occupants. Mais la confrontation prend une tournure dramatique lorsque Martine est agressée violemment.

«  Je ne voulais pas la guerre mais juste discuter avec elle. La porte était entrouverte alors j’ai toqué et je suis rentrée (...)  La mère s’est levée du canapé, m’a insultée et m’a jeté un objet. Heureusement, j’ai pu prendre un étendoir à linge pour l’esquiver. Puis ses filles m’ont sauté dessus par-derrière. Au sol, elles m’arrachaient les cheveux et tapaient ma tête contre le carrelage » (Martine F)

Craignant pour son intégrité physique, la propriétaire décide alors de simuler un malaise pour gagner du temps, mais cela ne fait qu'empirer les choses. «  Les filles sont parties dans la cuisine, j’ai voulu m’enfuir puis elles sont revenues et elles m’ont dit  : tu n’es pas crevée la vieille  ?  », se souvient-elle. Mais son calvaire ne s'arrête pas là puisque le compagnon de la locataire l'agresse, à son tour, dans la foulée.

«  Il m’a mis un coup de poing dans les seins puis il m’a jetée dehors comme une merde. J’ai vraiment eu peur, je me suis vue mourir.  », se remémore ainsi Martine.

Porte d'un logementCrédit photo : iStock

La police intervient finalement pour mettre fin au pugilat mais informe Martine qu'elle ne peut rien faire de plus, si ce n'est de porter plainte pour «  violences commises en réunion  ». Ce qu'elle fait dès le lendemain.

Depuis cet incident, les choses n'ont pas bougé et les squatteurs se font surtout remarquer par les nuisances qu'ils provoquent.

«  Plusieurs résidents m’ont appelée depuis son arrivée à cause de ses dérives. Dégradations des parties communes, déjections canines, altercations physiques et j’en passe », explique ainsi la propriétaire. «  Ils font du bruit la nuit, ils fument et sont désagréables avec les autres résidents », surenchérit un habitant des lieux.

Déçue et impuissante, Martine, qui a «  fait une dépression », ne souhaite désormais qu'une chose : récupérer son logement et oublier définitivement cette histoire.

Et de conclure : «  Je m’en fiche de l’argent, je veux juste qu’ils soient punis et un jour, revenir chez moi.  ».


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Au sujet de l'auteur :

Évoluant dans la presse web depuis l’époque où celle-ci n’en était encore qu’à ses balbutiements, Mathieu est un journaliste autodidacte et l’un de nos principaux rédacteurs. Naviguant entre les news généralistes et les contenus plus décalés, sa plume s’efforce d’innover dans la forme sans jamais sacrifier le fond. Au-delà de l’actualité, son travail s’intéresse autant à l’histoire qu’aux questions environnementales et témoigne d’une certaine sensibilité à la cause animale.