« Vive la France » : elle squatte un studio, change les serrures et se moque ouvertement du propriétaire 

Une squatteuse, qui occupe illégalement un logement, prend un malin plaisir à ridiculiser le propriétaire des lieux.

C'est un énième fait divers ubuesque qui dit tout de la problématique des squatteurs en France.

Depuis plusieurs semaines, une femme d'une quarantaine d'années squatte un appartement dont elle a changé les serrures au grand dam de son propriétaire, qu'elle nargue et menace en permanence. Désemparé face à l'insolence de cette locataire, ce dernier a décidé de rendre l'affaire publique en témoignant anonymement, au micro de France 3.

Une femme ouvrant une porte dont elle vient de changer les serrures

Elle squatte un appartement et... menace le propriétaire de poursuites

Tout commence il y a un peu plus d'un mois lorsque Séraphin, (le prénom a été modifié), un jeune francilien de 34 ans, accepte de louer son logement situé dans la ville de Savigny-le-Temple (Seine-et-Marne), à une mère de famille. Cette dernière avait réservé son appartement (un studio de 30 m2) via la célèbre plateforme Booking.com, pour une durée d'une semaine, du 18 au 25 août.

De prime abord, le trentenaire n'a aucune raison de se méfier de cette femme. Originaire de Bordeaux, elle lui explique en effet qu'elle a besoin d'un hébergement non loin de Paris, afin d'être aux côtés de sa fille qui passe des concours dans la capitale. Son récit tient la route et rassure Séraphin qui, novice, met ici son bien en location pour la toute première fois.

Mais alors qu'il croit être à l'abri de la moindre déconvenue, le propriétaire va vite déchanter. 

Le 25 août, jour du départ et de la remise des clés, Séraphin remarque ainsi que la logeuse n'a toujours pas quitté son appartement. Pire, elle refuse catégoriquement d'en partir et fait la sourde oreille. Inquiet, le propriétaire contacte alors la police qui, une fois sur place, tambourine à la porte, sans succès. Possédant un double des clés, Séraphin tente alors d'entrer, mais constate, non sans effroi, que la squatteuse a changé les serrures durant son séjour.

Un jeune homme désemparé Crédit photo : iStock

Mais le pauvre trentenaire n'est pas au bout de ses peines, car quelques instants plus tard, il reçoit un SMS de la part de l'occupante qui le menace clairement de... poursuites. Le monde à l'envers !

« Notre problème relève du civil. Aussi, sachez donc que si vous décidez de rentrer dans les lieux par force, menace ou voie de fait, comme aujourd’hui puisque vous avez essayé de rentrer dans les lieux auxquels, par la loi, vous n’avez plus accès, c’est puni par la loi », prévient ainsi la squatteuse, avec aplomb.

« Vive la France. Vive la République. Je vous laisse vous tourner vers la plate-forme ou autre à votre guise. Vous souhaitant bonne compréhension. », conclut-elle dans un stupéfiant mélange d'ironie et d'arrogance. Dans l'impasse, Séraphin se retrouve donc bloqué, n'ayant aucun moyen d'agir.

Depuis, le jeune propriétaire souffre énormément de cette situation qui l'a longtemps empêché de dormir et de manger. Il a certes fait appel à une avocate afin d'expulser cette squatteuse, mais la gestion de son litige pourrait prendre des mois, voire des années. Or, le temps joue en sa défaveur, car le jeune homme, qui gagne 2 000 euros par mois, doit maintenant s'acquitter d'un double loyer : celui de son appartement et celui correspondant au remboursement du crédit de son studio. Ce qui représente une somme faramineuse au regard de ses finances.

« Je risque d’être ruiné », se lamente ainsi l'intéressé qui espère désormais une issue positive.

Pour rappel, cette squatteuse encourt théoriquement une peine de 3 ans d’emprisonnement assortie de 45 000 euros d’amendes.


author-avatar

Au sujet de l'auteur :

Évoluant dans la presse web depuis l’époque où celle-ci n’en était encore qu’à ses balbutiements, Mathieu est un journaliste autodidacte et l’un de nos principaux rédacteurs. Naviguant entre les news généralistes et les contenus plus décalés, sa plume s’efforce d’innover dans la forme sans jamais sacrifier le fond. Au-delà de l’actualité, son travail s’intéresse autant à l’histoire qu’aux questions environnementales et témoigne d’une certaine sensibilité à la cause animale.