Qu'est-ce que la « nomophobie » qui touche 70 % de la population mondiale ?

Vous faites peut-être partie des trois-quart de la population mondiale touchés par la nomophobie ? Cela en dit long sur nos habitudes d'aujourd'hui.

Vous pensiez que la peur la plus répandue dans notre société était l’arachnophobie ? Figurez-vous qu’il existe une nouvelle phobie qui touche 3 personnes sur 4 aujourd’hui. Il s’agit de la nomophobie, provenant du terme anglais « no mobile phone phobia ». Comme son nom l’indique, il s’agit de la peur d’être séparé de son téléphone portable.

Si cette phobie peut prêter à sourire, elle toucherait pourtant 70,8 % de la population mondiale, selon une méta-analyse publiée par MDPI en 2021. Ce chiffre conséquent traduit une réelle dépendance envers ces petits appareils devenus, au fil des ans, des outils indispensables à notre quotidien.

D’après les symptômes relevés, la nomophobie engendre une inquiétude chez les personnes concernées et même des réactions physiques comme des tremblements et des démangeaisons chez les plus dépendants. De ce fait, le docteur en neurosciences, Thibaud Dumas, lui préfère le terme « anxiété liée à l’éloignement du téléphone ».

Comment combattre la nomophobie ?

Jeune femme méconnaissable se sentant anxieuse Crédit photo : PeopleImages/ iStock

Si certains symptômes semblent excessifs, ils sont le résultat d’habitudes bien ancrées dans notre quotidien. Se séparer de son smartphone, c’est se séparer d’une partie de sa vie. « On vit dans une société dans laquelle beaucoup de choses convergent vers le téléphone, et on se rend vite compte qu’il est difficile de s’en passer », reconnaît Thibaud Dumas.

Des informations personnelles à nos relations sociales et à l’accès au divertissement, le smartphone est l’outil où tout se concentre à portée de main. Heureusement, il est possible de se défaire de la nomophobie.

Dans son livre, J'arrête de scroller (ou presque), Thibaud Dumas invite les lecteurs à mesurer l’impact du téléphone sur nos vies. On retrouve ainsi des domaines tels que la communication, la connexion, l’accès à l’information et les avantages pratiques. Une fois le « taux » de dépendance évalué, le neuroscientifique conseille de se poser certaines questions. « Est-ce que je prends mon téléphone pour une raison précise ? Est-ce que j’ai atteint mon objectif ou ai-je dérivé sans m’en rendre compte ? ».

Homme paisible assis à son bureauCrédit photo : fizkes/ iStock

Ensuite, place à l’action. Le spécialiste conseille de s’éloigner de son téléphone portable progressivement. « Il faut que le téléphone reste un outil à notre service, pas l’inverse », écrit-il. Pour commencer, vous pouvez réduire votre temps passé sur les réseaux sociaux de dix minutes. Par exemple, réduire votre temps à 50 minutes par jour au lieu d’une heure habituellement. Puis, réduisez ce temps d’encore dix minutes la semaine suivante (40 minutes), etc. Tentez de poser votre téléphone hors de portée lorsque vous déjeunez, même seul(e). Si votre travail vous le permet, ne regardez vos mails qu’une fois dans la journée, par exemple à 17 heures.

Vous l'aurez compris, il existe plein d’astuces pour nous aider à garder notre attention sur des choses importantes, afin d’éviter d’avoir les yeux rivés sans arrêt sur nos écrans.


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Au sujet de l'auteur :

Pour Demotivateur, Camille met à profit ses compétences dans la rédaction web pour parler de sujets qui lui tiennent à cœur comme la cause animale, l’écologie ou encore l’art. Mais c’est surtout le divertissement et notamment le cinéma et les séries télé qui l’attirent. Chaque jour, Camille espère faire partager sa passion au plus grand nombre avec des articles riches et variés qui pourront plaire au lecteur.