Si vous ne pouvez pas vivre sans avoir un bruit de fond, voici ce que cela dit sur votre psychologie

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Certaines personnes dans votre entourage vous ont peut-être déjà confié qu’elles avaient horreur du silence et qu’elles ressentaient le besoin d’avoir un bruit de fond en permanence ou d’écouter de la musique pour se sentir bien.

Cette singularité, en apparence anodine, peut en réalité cacher une cause psychologique plus profonde.

C’est en tout cas ce qu’affirme une psychologue clinicienne, interrogée par nos confrères du HuffPost.

Crédit photo : Istock

Ressentir le besoin permanent d'avoir du bruit et de la musique autour de soi : c'est grave docteur ?

« Le bruit de fond peut être utilisé pour tenter de se distraire ou refouler des émotions et pensées désagréables », explique ainsi Jenna Carl, qui dirige l’entreprise thérapeutique Big Health.

Même son de cloche chez Juulia Karlstedt, thérapeute très active sur internet.

« Nous comblons notre capacité d’attention au maximum avec d’autres stimulis afin de ne pas avoir de ressources pour gérer les choses que nous essayons d’éviter », affirme en effet cette conseillère spécialisée dans les troubles de l’anxiété.

« Dès que l'on cesse de se distraire, les émotions et les pensées désagréables ressurgissent normalement avec force », poursuit Juulia Karlstedt.

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Si l’on s'en réfère à cette analyse, éprouver le besoin d’avoir un bruit de fond permanent - et par extension d’écouter de la musique tout le temps - serait un moyen pour esquiver certaines choses que l’on refuse d’affronter.

De prime abord, cette habitude peut s’avérer utile pour maîtriser ses émotions, mais elle peut néanmoins devenir malsaine à terme car ce mécanisme prend la forme d’un cercle vicieux.

« Si vous vous êtes toujours en train de vous distraire ou d'éviter des pensées désagréables, cela peut renforcer l'anxiété qui se cache derrière ces pensées », affirme ainsi Jenna Carl.

En résumé, cela revient à cacher la poussière sous le tapis mais plus on repousse le moment fatidique d’affronter cette anxiété, plus on risque d’augmenter cette dernière. Cette technique de distraction peut fonctionner un temps mais elle a ses limites.

« Il est bon de contenir les pensées et les inquiétudes que l’on rumine, mais il faut aussi reconnaître des émotions négatives sous-jacentes et les aborder par des voies saines », poursuit Jenna Carl.

Si Juulia Karlstedt admet qu’aucune stratégie d'adaptation n'est foncièrement « bonne » ou « mauvaise », refouler sans cesse ses émotions en usant de distraction ne peut représenter une solution à terme.

Source : Huffington Post

Au sujet de l'auteur : Céline Gautier

Journaliste