Selon une étude, plus un bâillement est long, plus le cerveau est gros

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Une étude néerlandaise a récemment suggéré que la longueur des bâillements aurait un lien avec… la grosseur du cerveau.

Vous l’avez sûrement remarqué, certaines personnes baillent plus souvent que d’autres, quand d’autres baillent plus longtemps. Et cela n’aurait rien à voir avec la fatigue si l’on en croit cette étude néerlandaise menée par des chercheurs de l’université d’Utrecht.

Crédit photo : iStock

Ces derniers ont tenté d’explorer ce phénomène en étudiant les données concernant 1291 animaux, soit 55 espèces de mammifères et 46 espèces d’oiseaux. D’après leurs résultats, la grosseur du cerveau expliquerait ainsi la durée du bâillement.

“Bien que tous les animaux baillent (plus ou moins) de la même façon, la durée du bâillement semble avoir évolué avec la taille du cerveau et le nombre de neurones” expliquent les scientifiques.

Le bâillement sert à “refroidir” le cerveau“

Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs se sont également basés sur une hypothèse émise en 2007, publiée dans la revue scientifique Evolutionary Psychology. Celle-ci indiquait que la bâillement était lié à un mécanisme physiologique destiné à “refroidir le cerveau”.

"Ainsi, logiquement, un cerveau plus volumineux nécessite un bâillement plus long pour être refroidi” indiquent-ils.

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Durant leur étude, ils ont remarqué qu’en moyenne, les mammifères bâillaient plus longuement que les oiseaux : “À travers les différentes inhalations d’air froid et l’étirement des muscles entourant les cavités orales, le bâillement augmente le flux de sang frais vers le cerveau”.

Cependant, si le bâillement est lié à un cerveau plus gros, cela ne signifie pas qu’il est synonyme d’intelligence : “Cela concerne uniquement la taille du cerveau et le nombre de neurones qu’on y trouve”.

Quand je pense à tous ces cours à l’école où je ne faisais que bâiller, je comprends maintenant que je ne faisais que refroidir mon cerveau constamment, et non pas parce que j’étais juste fatigué.

Au sujet de l'auteur : Jérémy Birien

Journaliste, rédacteur en chef