Il y a plusieurs années, un trou de la taille de la Suisse s’est ouvert dans la banquise de l’Antarctique. Une phénomène interroge le scientifiques.
Pendant les hivers 2016 et 2017, un trou de la taille de la Suisse a été découvert dans la banquise. Celui-ci se situe en mer Weddell, au nord-ouest du continent Antarctique.
Vous l’ignorez peut-être, mais ce phénomène a déjà été observé en 1974 grâce à des images satellites.
Nommé « polynie Maud Rise 2016 », ce trou mystérieux intrigue les scientifiques en raison de sa taille immense.
Crédit Photo : Observatoire de la Terre de la NASA
Selon la définition du magazine Futura, une polynie est « étendue d’eau libre ou recouverte d’une mince couche de glace au sein de la banquise ».
Cette «zone» est un avantage pour la faune locale, indique une étude menée par des chercheurs de l’Université de Washington et publiée dans la revue scientifique Nature.
Selon les spécialités, les polynies servent d’oasis pour les animaux polaires, tels que les phoques, les manchots ou encore les baleines, détaille le communiqué.
La raison ? Ils utilisent ces trous pour « respirer ou se reposer avant de repartir sous l’eau », résume Ouest-France.
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Des scientifiques découvrent l’origine du trou
Depuis des années, les scientifiques s’interrogent sur l’origine de ce phénomène. En 2019, les chercheurs de l’Université de Washington ont avancé la théorie suivante :
« Les polynies observées ces dernières années ont été créées par une combinaison de plusieurs facteurs: les conditions inhabituelles de l’océan et une série de tempêtes très violentes qui ont balayé la mer de Weddell avec des vents ayant presque la force d’un ouragan »,a indiqué Ethan Campbell, un doctorant en océanographie.
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Comme le précise Sciencepost, une nouvelle étude donne plus de détails concernant ce fait naturel complexe.
Au moment de sa découverte, un renforcement du courant océanique circulaire a été détecté dans la mer de Weddell. Résultat : il a « provoqué une remontée d’eau chaude des profondeurs vers la surface, favorisant ainsi la fonte de la glace de mer », notent nos confrères.
Avant d’ajouter :
« Des analyses plus poussées ont finalement révélé l’implication detourbillonsturbulents autour de Maud Rise, agissant comme des pompes pouramener davantage d’eau salée vers la surface. Ce processus, combiné au transport d’Ekman par le vent, aurait alorsmaintenu l’ouverture dans la banquise malgré les conditions défavorables ».
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