Portrait d'une octogénaire qui impressionne par ses performances sportives.
À en croire les mordus de l'exercice, le sport serait la santé.
Selon les sportifs les plus assidus, rien de tel en effet qu'une activité physique régulière pour garder la forme, et ce, à n'importe quel âge. Natalie Grabow le sait mieux que quiconque. Âgée de 80 ans, cette Américaine vient de réaliser un véritable exploit en devenant la plus vielle femme au monde à terminer le championnat du monde d'Ironman, à Hawaï.
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À 80 ans, elle devient la femme la plus âgée à terminer les mondiaux d'Ironman
Le dimanche 11 octobre, l'octogénaire a ainsi franchi la ligne d'arrivée de cette course prestigieuse après 16 heures, 45 minutes et 26 secondes d'un effort physique intense.
Un incroyable accomplissement pour cette femme, qui n'a pas caché sa fierté après cette épreuve exigeante.
« Ce qui me plaît le plus dans cet honneur, c'est de rendre ma famille fière. C'est la première chose que ma fille Amy, 50 ans, m'a dite lorsque nous nous sommes serrées dans les bras après la course », a ainsi déclaré l'octogénaire, dans des propos rapportés par le site Business Insider.
Cette formidable performance, à un âge que certains qualifieront de canonique, est assez admirable. C'est d'autant plus impressionnant que Natalie Grabow n'était pas du tout destinée à se distinguer dans le sport. À vrai dire, elle n'était pas du tout sportive durant sa jeunesse. Non pas qu'elle ne s'y intéressait pas, mais les options sportives, à cette époque - à la fin des années 1960 et au début des années 1970 - n'étaient pas légion pour les jeunes femmes. Pourtant, Natalie rêvait de pouvoir faire de la compétition, mais elle ne savait pas trop comment s'y prendre pour assouvir cette envie.
Ce n'est qu'après la naissance de ses deux filles Amy et Jennifer, qui ont aujourd'hui 50 et 53 ans, que Natalie, alors âgée d'une trentaine d'années, a commencé à pratiquer plusieurs sports de manière régulière. D'abord le tennis puis le fitness.
À l'âge de 40 ans, lorsqu'elle a repris le travail après des années passées à la maison pour s'occuper de ses enfants, elle a commencé la course à pied. Une discipline à laquelle elle a rapidement pris goût. Au début, elle ne courait qu'avec ses collègues, sur la pause déjeuner ou le soir après le travail, mais le besoin de couvrir de plus grande distance s'est vite fait ressentir. Passé la cinquantaine, Natalie a ainsi disputé plusieurs courses, notamment sur 10 km. En voyant ses capacités, certains de ses amis lui ont alors suggéré de faire des triathlons, mais, ne sachant pas nager, la mère de famille a décliné. Cependant, sa curiosité et l'envie de se surpasser a vite repris le dessus. À l'âge de 59 ans, Natalie a donc appris à nager et a acheté un vélo pour pouvoir s'entraîner dans l'optique de participer à un triathlon. Deux ans plus tard, elle a disputé son premier championnat du monde d'Ironman à Kona (Hawaï), tout en disputant également un premier marathon.
Ironie du calendrier, c'est au même endroit, à Kona, qu'elle a accompli son plus bel exploit 19 ans plus tard, le 11 octobre dernier, en devenant la plus vieille femme à terminer les championnats du monde d'Ironman. Un record qui pourrait tenir un moment.
Et Natalie Grabow ne compte pas s'arrêter là puisqu'elle n'envisage pas d'arrêter les triathlons.
« Je vais probablement me ménager pendant les prochaines semaines pour permettre à mon corps de récupérer, puis je reprendrai mon régime. J'ai l'intention de participer à l'Ironman aussi longtemps que je le pourrai, ainsi qu'à des courses plus courtes chaque année de ma vie » (Natalie Grabow)
Un très bel exemple pour toutes les générations.
