Les Français sont adeptes de sport, notamment de piratage lorsqu'il s’agit d’en regarder. Un sport en particulier est plus concerné par le streaming illégal et voit les chiffres bondir.
Ce mercredi 14 mai, l’Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique) a publié une étude sur la consommation illicite des programmes sportifs en 2024. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les Français ne sont pas de bons élèves.
Selon l’Arcom, près d’un Français sur cinq (18%) regarde du sport illégalement à la télévision. Et pour cela, il a l’embarras du choix via les sites de streaming illégaux ou les boîtiers IPTV.
Par exemple, sur l’année 2024, l’Arcom a bloqué 3797 noms de domaines qui diffusaient du sport illégalement. C’est une augmentation de 146% par rapport à 2023. Pour les IPTV, le nombre de domaines bloqués est de 1769 alors qu’il était de 77 en 2023.
Le foot, sport le plus piraté par les Français
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Dans cette consommation illégale du sport à la télévision se dégage une tendance : celle concernant le foot. Quand il s’agit de regarder le foot illégalement via les méthodes citées précédemment, la consommation illicite passe de 18% à 25%. Alors que 44% des Français disent regarder les matchs à la télé, ils sont 12% à le faire illégalement. Ainsi, ce pourcentage est supérieur à celui des adeptes du basket (6%) et du tennis (5%).
Cette tendance à regarder du sport illégalement s’explique en partie par la multitude de plateformes et chaînes légales diffusant du sport et par conséquent, la multiplication des abonnements qu’il faut pour pouvoir y accéder. Naturellement, les tarifs peuvent très vite augmenter. Selon une enquête réalisée par Ipsos, 70% des Français sont abonnés à au moins une plateforme de streaming. Le budget moyen mensuel est de 26 euros.
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Par ailleurs, il faut également mentionner que lorsque l’Arcom parvient à bloquer un site, un nouveau se crée tout de suite pour le remplacer. La mission semble donc vaine. Cependant, dans son étude, l’Arcom note que « la majorité des internautes confrontés à un blocage abandonnent leurs pratiques illicites (46%) » : pour de bon (26%), en optant pour une offre légale (10%) ou en emprunter les codes d’un ami (9%).