Voici pourquoi il ne faut surtout pas écraser certaines araignées qui traînent chez nous.
Cauchemar des arachnophobes, les araignées zoropses à pattes épineuses et les tégénaires des maisons sont des animaux qu'il n'est pas rare de croiser dans nos logements, surtout dans les coins les plus humides. C'est notamment le cas lorsque l'automne arrive, car ces petites bêtes, aussi effrayantes que fascinantes, apprécient les endroits frais.
Et il semblerait bien qu'elles aient proliféré cette année.
Si tomber nez à nez avec ces araignées peut, au mieux, faire sursauter, au pire, vous glacer le sang, rassurez-vous, vous n'avez rien à craindre. Les zoropses (Zoropsis spinimana) - que l'on appelle également « Nosferatu » - et les tégénaires (Eratigena atrica) sont en effet inoffensives. Mieux, elles peuvent même devenir vos... alliées.
Image d'illustration. Crédit photo : iStock
Pourquoi il ne faut surtout pas écraser certaines araignées ?
Aujourd'hui majoritaires en France, ces deux types d'araignées cohabitent avec nous en permanence sans que l'on s'en aperçoive. Prenons par exemple les tégénaires. Elles sont présentes au quotidien, mais on ne les voit que rarement. En revanche, à l'automne, on a parfois l'impression qu'elles nous envahissent. Pourquoi ? Tout simplement car « c’est la période où elles sont adultes, donc plus grosses et plus remarquables », explique Claire Jacquet (présidente de l’Association française d’arachnologie), interrogée par le site Actu.fr.
L’aranéologue Christine Rollard, enseignante-chercheuse au Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN), abonde en ce sens et rappelle que la taille proéminente de ces araignées accentue ce sentiment d'envahissement.
« Les tégénaires ne rentrent pas dans les maisons (...) Elles sont déjà présentes chez nous, mais elles se cachent (...) Forcément, elles ont une taille plus importante que les pholques que l’on croise encore plus fréquemment, donc ce sont celles qui nous marquent le plus » (Christine Rollard)
Les araignées Nosferatu, quant à elles, sont des araignées nocturnes. Il est donc tout à fait normal que l'on en croise peu, tout au long de l'année. Et si l'on en aperçoit beaucoup plus ces temps-ci, c'est uniquement parce qu'il fait nuit plus tôt. Rien d'alarmant donc.
Les zoropses sortent la nuit pour chasser d'éventuelles proies et c'est là qu'elles peuvent nous rendre service. Comme toutes les araignées que l'on peut croiser chez soi, elles sont en effet primordiales à l'écosystème de nos maisons, car elles mangent « les insectes, comme les moustiques, les moucherons », rappelle ainsi Claire Jacquet. Cette dernière précise par ailleurs que les araignées sont encore plus importantes pour nous, en automne, car c'est « la saison de la drosophile, cette petite mouche qui vient grignoter nos fruits ».
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Ne pas les écraser nous permet donc d'avoir moins de nuisibles, chez nous.
Après tout, c'est bien connu, la présence d'araignées dans une maison signifie que celle-ci est saine.