Voyager pour soigner les animaux : cette vétérinaire parcourt le monde pour préserver la faune sauvage

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Focus aujourd’hui sur une vétérinaire pas comme les autres, qui parcourt la planète pour sauver la faune sauvage.

Voyager aux quatre coins du monde pour sauver les animaux sauvages en danger. Tel était le projet du Dr Meriem Flih, une vétérinaire qui a visité une trentaine de pays pour apporter son aide à des centres ou des sanctuaires dédiés à la faune sauvage.

Durant 15 mois, cette dernière est ainsi venue prêter main-forte à certains de ses collègues étrangers, qui n’ont pas toujours les moyens humains et financiers nécessaires.

Une expérience unique pleine d’anecdotes touchantes et de belles rencontres, qu’elle a racontée à la Fondation 30 millions d’amis, qui défend la cause animale.

Crédit photo : Meriem Flih

Vétérinaire, elle parcourt le monde pour soigner les animaux sauvages

Sur le terrain, elle a notamment pu s’apercevoir à quel point professionnels et bénévoles mettent du cœur à l’ouvrage, alors qu’ils ne disposent parfois que de peu de moyens.

« J’ai passé deux mois dans un centre au milieu de la forêt amazonienne au Pérou ; nous n’avions pas d’électricité, ni de téléphone. Le confort n’est clairement pas le même que dans un centre de Nouvelle-Zélande », confie-t-elle ainsi.

Ces voyages furent pour elle l’occasion de partager des moments émouvants, autant avec ses collègues qu’avec les animaux.

« Chaque rencontre est différente et chaque animal laisse sa trace. Il y a ceux que tu ne peux pas sauver, ceux qui sont privés de leur liberté suite au braconnage, ceux qui se retrouvent orphelins, ou encore ceux qui présentent des séquelles physiques ou physiologiques suite à leurs interactions avec l’Homme », raconte-t-elle encore.

Crédit photo : Meriem Flih

Lorsqu’elle était au Costa Rica, Meriem a par exemple participé au sauvetage de 18 tortues qui avaient été saisies par les autorités du pays, après avoir été capturées par des braconniers.

« Elles se sont retrouvées au centre de soins avec des plaies de harpons transperçant leur carapace et causant des lésions aux organes internes (…) certaines n’avaient pas encore eu le temps de pondre leurs œufs et ont fini par le faire dans nos bassins, c’était à briser le cœur », se souvient la vétérinaire, non sans une certaine émotion.

Si 17 de ces tortues ont pu être sauvées, l’une d’entre elles n’a malheureusement pas survécu, succombant à ses blessures. Une de trop !

Depuis un an, Meriem Flih a créé « SANA, The Wildlife Network » dans le but de répertorier tous les centres de soins et sanctuaires de la planète, afin de permettre à tout un chacun d‘apporter sa pierre à l’édifice de la cause animale.

« Il existe des milliers de structures à travers le monde qui, jour et nuit, secourent, soignent et réhabilitent les animaux sauvages. Cependant, elles sont difficiles à trouver et restent très méconnues : les plus grandes d’entre elles ressortent assez rapidement lors d’une recherche sur internet mais il n’existe pas de base de données permettant de toutes les localiser, déplore la vétérinaire. Or, dans la plupart des cas, les animaux sont trouvés par des particuliers qui se retrouvent alors démunis face à l’opacité du système actuel : ils ne savent pas vers qui se tourner pour savoir comment agir face à un animal sauvage en détresse », rappelle-t-elle ainsi.

Et d’ajouter : « Ces structures, souvent associatives, ont besoin de visibilité pour récolter des dons, se faire connaître auprès d’éventuels bénévoles, et accueillir les animaux nécessitant d’être pris en charge (…) Nous voulons inspirer les gens à devenir des acteurs de la conservation ».

Avec cette initiative, Meriem espère donc mettre en lumière le travail remarquable réalisé par toutes celles et ceux qui se battent au quotidien pour préserver la faune sauvage.


Au sujet de l'auteur : Mathieu D'Hondt

Évoluant dans la presse web depuis l’époque où celle-ci n’en était encore qu’à ses balbutiements, Mathieu est un journaliste autodidacte et l’un de nos principaux rédacteurs. Naviguant entre les news généralistes et les contenus plus décalés, sa plume s’efforce d’innover dans la forme sans jamais sacrifier le fond. Au-delà de l’actualité, son travail s’intéresse autant à l’histoire qu’aux questions environnementales et témoigne d’une certaine sensibilité à la cause animale.