Lors d’un séjour en Égypte, un Italien de 48 ans est mort après une attaque de requin en décembre dernier. Un drame qui s’est déroulé sous les yeux impuissants de son épouse. Elle revient aujourd’hui sur cet incident, qui, selon elle, aurait pu être évité.
Début décembre 2024, une scène glaçante s’est produite en mer rouge, au large de l’Égypte.
Gianluca Di Gioia, un diplomate italien âgé de 48 ans, a été tué par un requin-tigre alors qu’il pratiquait le snorkeling. Une attaque mortelle qui a eu lieu à 50 mètres de la plage de Marsa Alam, une ville située dans le sud-est du pays.
Crédit Photo : iStock
Le fonctionnaire était en compagnie d’un ami quand le squale l’a attaqué. Les deux hommes ont été emmenés à l’hôpital, où Gianluca Di Gioia a succombé à ses blessures.
Présente au moment du drame, l’épouse de la victime est récemment revenue sur ce terrible incident dans les colonnes de Corriere della Sera.
Un témoignage visant à « restaurer la mémoire de Gianluca et dire qui il était vraiment », mais pas seulement. Dessus, elle pointe aussi du doigt les failles des autorités locales, qui, selon elle, n’ont pas été à la hauteur.
« Personne n’est venu »
De prime abord, la compagne du quadragénaire assure que ce dernier a respecté les consignes de sécurité.
« Il était la personne la plus prudente que j’aie jamais rencontrée (…). Nous étions dans la zone dite sûre, de ce côté des bouées qui indiquent le début des eaux les plus risquées. Personne ne nous avait alertés d’un éventuel danger », explique-t-elle auprès du quotidien italien.
Dans la foulée, la femme donne des détails terrifiants sur ce qu’il s’est passé ce jour-là.
« Nous faisions de la plongée avec tuba quand j’ai vu le requin. Il était à moins de deux mètres et se dirigeait droit vers Gianluca. J’ai commencé à crier, je lui ai dit de s’éloigner, mais en un instant il l’a attaqué », se souvient la veuve.
Crédit Photo : iStock
Encore sous le choc, elle affirme que les secours n’ont rien fait pour sauver son compagnon.
« J’ai continué à crier de toutes mes forces, demandant désespérément de l’aide, mais personne n’est venu, poursuit l’épouse du diplomate. Ni sauveteur ni véhicule de secours ».
Selon ses dires, un maître-nageur était présent sur les lieux. D’après elle, il a utilisé son sifflet pour alerter les secouristes. Un souvenir qui hante encore l’Italienne.
« J’ai toujours ce sifflet inutile dans ma tête et je ne l’oublierai jamais. Il a sifflé, mais personne n’a décidé d’envoyer un véhicule de secours ».
Un drame qui aurait pu être évité
Auprès de nos confrères, l’épouse du diplomate pousse un coup de gueule contre les sauveteurs. Toujours selon ses dires, deux canots pneumatiques étaient amarrés au quai, « mais ils n’ont pas pu trouver les clés ».
Toujours selon ses dires, son mari a dû « attendre dix minutes avant qu’une petite voiture n’arrive et ne l’emmène dans une clinique médicale ».
Crédit Photo : iStock
À l’époque, une enquête avait été ouverte. Malgré tout, la famille de la victime n’est au courant de rien.
« Avec le recul, la seule imprudence a été de choisir un lieu de vacances qui n’était pas organisé et pas équipé pour faire face aux urgences », regrette l’Italienne.
De son côté, la mère de Gianluca Di Gioia affirme que ce drame aurait pu être évité si « les secours étaient intervenus immédiatement, si le canot était parti ».
« S’ils lui avaient attaché la jambe pour arrêter la perte de sang, mon fils serait peut-être encore en vie. Au lieu de cela, ils n’ont rien fait ».