Quel est cet étrange objet marin que l'on voit sur toutes les plages ?

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Très présent sur les plages françaises, cet étrange objet marin nous est très familier mais savez-vous ce que c’est réellement ? La nature et ses mystères ne cessent de nous surprendre.

Cela vous est sûrement déjà arrivé ! En vous promenant sur la plage, vous tombez nez à nez avec ces petites capsules noires, rectangulaires et dotées de quatre crochets. Si vous envoyez souvent en France, rares sont celles et ceux qui peuvent réellement dire ce que c’est.

Disséminées sur le long du littoral français, ces capsules sont souvent confondues avec des algues, rejetées par la mer, ou avec des gros insectes. Cependant, cet étrange objet, que l’on retrouve surtout au printemps et en été, n’a rien d’un animal marin mais sa provenance, en revanche, est bel et bien animale.

Ces capsules noires sont des bourses de sirènes, ou oothèques, et sont en réalité des oeufs de raie ! En effet, ces capsules sont constituées d’une poche rigide, rappelant du plastique ou du cuir, avec des extrémités crochues permettant à l’oeuf de s’accrocher sur les algues ou au fond des mers.

Crédit photo : iStock

Une capsule de naissance pour les raies

Le futur poisson se développe donc dans cette capsule avant de naître. Une fois né, il abandonne sa poche, qui devient un déchet naturel s’échouant sur les plages. Les raies ne sont pas les seuls poissons à procréer de la sorte puisque c’est aussi le cas des roussettes et des chimères, tous deux des poissons cartilagineux.

Si vous trouvez une bourse de sirène sur une plage, vous pouvez donc le ramasser sans danger car elle a déjà joué son rôle et n’est plus d’aucune utilité. Sa présence abondante au printemps et en été correspond aux périodes de reproduction des raies, notamment au large des plages sableuses peu profondes, où elles pondent leurs oeufs. Elles privilégient notamment les estuaires ou les zones calmes près des bancs de sable.

En France, il existe un grand nombre d’espèces différentes de raies, dont plusieurs sont considérées comme menacées selon l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature).


Au sujet de l'auteur : Jérémy Birien

Journaliste, rédacteur en chef