À Nantes, cet établissement associatif forme des réfugiés au monde de la restauration

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Dans le restaurant Fair-e à Nantes, les réfugiés sont accueillis pour se former au monde de la restauration. Une belle opportunité pour créer du lien social et trouver un emploi par la suite.

À Nantes, un nouvel établissement a ouvert ses portes il y a quelques mois. Sous le nom de Fair-e, il a été créé par Alice Thierry, une ancienne journaliste, et Emmanuelle Poirier, ex-designer. Pendant plusieurs années, Alice a été bénévole au Refuge Food Festival, un événement qui facilite l’insertion professionnelle des réfugiés dans le monde de la restauration.

Ce volontariat lui a donné l’idée de créer un restaurant pouvant accueillir les personnes réfugiées afin de les former. Elle a été rejointe par Emmanuelle Poirier qui a tout de suite été emballée par le projet.

“Nous avons monté l’association Al.ma qui permet aux personnes réfugiées de valoriser leur savoir-faire culinaire via des ateliers de cuisine ; le prisme parfait pour créer du lien social, réunir toutes les générations confondues, la cuisine étant fédératrice”, a expliqué Emmanuelle Poirier.

En janvier 2022, Alice et Emmanuelle ont pu occuper un local de 75 m2 à condition de le partager avec des seniors, présents sur place de 15h à 18h en semaine. Elles ont transformé l’établissement en restaurant et ont accueilli les premiers réfugiés intéressés.

Former les réfugiés à la restauration

Actuellement, des formations de quatre ou six mois sont proposées aux personnes intéressées. Le but est de faire évoluer le regard des réfugiés sur la cuisine en leur faisant découvrir les saveurs de la cuisine française, tout en les laissant exprimer leur propre culture. Après avoir appris les bases de la restauration, les réfugiés peuvent ensuite chercher un travail ou s’inscrire dans une autre formation plus poussée.

“Notre restaurant associatif est un tremplin. Il doit permettre aux réfugiés de se former pour trouver des emplois pérennes. S’ils ne trouvent pas tout de suite, ils pourront venir en tant que bénévole pour garder le lien, car ils ont besoin de lien social, c’est essentiel pour eux”, a indiqué Alice Thierry.

Ce restaurant associatif permet de valoriser le savoir-faire des réfugiés. En plus de cela, les cuisiniers ont à coeur de créer des recettes avec des produits de saison et de lutter contre le gaspillage alimentaire.

“Notre carte change toutes les semaines. Ainsi, nos apprentis découvrent le rythme à suivre dans un restaurant et apprennent un maximum de techniques, tout en gardant leur authenticité. Nous les poussons à s’approprier les recettes en intégrant leurs cultures culinaires”, a expliqué Emmanuelle Poirier.

Un lieu de rencontres

Mais le Fair-e n’est pas uniquement un restaurant. Cet établissement est avant tout un lieu d’activités et de rencontres. L’après-midi, les seniors sont bien présents sur place et mettent en place des activités pour faire vivre le quartier et favoriser le lien social. Ainsi, les personnes âgées et les réfugiés peuvent se rencontrer, discuter et échanger.

Le soir, d’autres activités sont également proposées par l’association d’Alice et Emmanuelle, comme des ateliers cuisine, des ateliers de conversation en français pour les réfugiés ou encore des conférences.

Source : Ouest-France

Au sujet de l'auteur : Lisa Guinot

Arrivée tout droit de l’université, Lisa a fait ses premiers pas dans la rédaction web à Demotivateur. Armée de ses mots, elle aspire avant tout à partager des informations pour sensibiliser aux sujets qui lui tiennent à cœur, comme les enjeux environnementaux et la cause animale. En plus de son goût pour la musique, la gastronomie et le cinéma, Lisa a un petit plaisir caché pour l’astrologie.