Face au coronavirus, des Français se mobilisent et se montrent solidaires à travers de belles initiatives

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Les mesures de confinement prises par l’État français seront mises ont pris effet dès ce mardi à partir de midi. Un peu partout France, de beaux actes de solidarité commencent à être observés entre voisins. Des courses pour les plus vulnérables au troc, en passant par un « kit coronavirus » ou groupes d’aide sur les réseaux sociaux, tout est mis en place pour faire face au confinement.

Ce mardi à midi, la limitation et la restriction des déplacements seront observées partout en France suite aux mesures de confinement prises par l’État français hier soir.

Face à cette situation, il est opportun de s’organiser, prendre toutes précautions nécessaires et bien entendu de rester aussi solidaire. Pour mieux faire face au coronavirus, et vivre leur séjour de confinement en toute tranquillité, des Français ont entrepris des initiatives solidaires pour ne pas se bousculer dans les supermarchés et s’entraider le temps de cette situation dans d’autre tâches. Un peu partout en France, des voisins et habitants ont multiplié les beaux gestes.

Crédit image: Shutterstock/Dean Drobot

Des cours aux enfants des personnels hospitaliers

En ce moment, les personnels hospitaliers sont très sollicités pour le traitement et le suivi des malades atteint du Covid-19, et ils seraient incapables d’être avec leurs enfants. Ces derniers, obligés de rester à la maison jusqu’à nouvel ordre en raison de la fermeture des écoles, risquent d’être souvent seuls et laissés à eux-mêmes. Par exemple, pour venir en aide à ces enfants et leurs parents, Marie, une habitante de Vatan dans l'Indre, propose d'accueillir quatre enfants par jour, de les occuper et de leur donner des cours. Elle veut avant tout venir en aide aux enfants du personnel médical ou hospitalier. « On sait que le corps médical va être extrêmement sollicité ces prochaines semaines. Ce sont des personnes qui vont être très préoccupées aussi pour leur propre santé et celle de leur famille. C'est une manière de leur redonner un peu de sérénité », témoigne-t-elle sur France Bleu Berry.

Si Marie a choisi de donner des cours, d’autres proposent de faire des courses aux voisins. C’est le cas dans cet immeuble parisien. Des résidents, sur la base du volontariat, proposent de faire des courses pour les plus vulnérables. Avec deux feuilles, scotchées dans le hall, ils appellent à ceux qui le souhaitent d’inscrire leur nom et leur étage pour en bénéficier.

Leur belle initiative partagée sur les réseaux sociaux a été bien imitée par d’autres personnes comme en témoigne cette annonce : « C'est l'initiative d'amis dans le 20e arrondissement de Paris et nous venons de mettre la même dans notre immeuble dans le 11e arrondissement », indique l'auteur du tweet, joint par France Inter : « des petits gestes de solidarité vont nous permettre de garder l’espoir », souligne-t-il.

À Clermont, c’est un autre acte de solidarité qui s'est manifesté : le troc entre voisins. Trois voisins échangent des denrées alimentaires selon leurs besoins respectifs et partagent leur expérience sur Twitter.

D’autres sont beaucoup plus avancés dans leurs gestes de solidarité et ont mis en place un « kit coronavirus » et se proposent divers services entre voisins.

Jour 2 du confinement : le troc se met en place dans le quartier. Les voisins après avoir échangé un paquet de croquettes contre une bouteille d'huile de saumon, les voisins viennent de me faire passer une pizza par la fenêtre. La solidarité n'est pas morte.

— Charlie Weasley (@wallflowerwitch) March 15, 2020

« Ça fait un bien fou. » lâche Atanase Perifan, le fondateur de « Voisins solidaires », qui n'en revient toujours pas. Le « kit coronavirus » de l'association, pour mettre en place une solidarité entre les habitants, a été téléchargé 68 000 fois en trois jours. « Le kit est composé de plusieurs feuilles à imprimer », indique Atanase qui a aussi créé la Fête des voisins. « Une affiche à mettre dans le hall de l'immeuble, un tract à mettre dans toutes les boîtes aux lettres… »

Crédit image: https://voisinssolidaires

Un panneau des voisins, aussi, où chacun peut inscrire quel service il est prêt à rendre est également mis en place. Sur France Inter, Atanase Perifan décrit une belle scène à laquelle il a pris part lundi après-midi : « J’étais avec Loulou la gardienne, Fabien, un gars de 30 ans et Jennifer, une habitante du quartier. Ils sont allés faire les courses pour Monique, une voisine âgée », relate-t-il. « En revenant, devant l'immeuble, on lui a chanté une petite sérénade. Monique a ouvert sa fenêtre: elle a descendu son panier par la fenêtre avec une ficelle, et on a déposé les courses. »

Crédit image:https://voisinssolidaires

Atanase Perifan ne peut retenir son enthousiasme face à ces élans de fraternité, elle s’est confiée sur France Inter : « Ce sont pour moi les héros du civisme ordinaire. Ils ne font pas la première page de Gala ou de Voici. Ce sont ces Français qui font des gestes simples et qui nous font dire qu’on habite dans un pays où il fait bon vivre. »

Ses actes de solidarité groupés sont observables un peu partout en France garce aux réseaux sociaux. Beaucoup de groupes Facebook sont créés à cet effet pour faire face à la pandémie du covid-19. Les confrères de France Bleu Occitane ont noté par exemple les groupes « S’entraider face au coronavirus à Toulouse » ou encore  «Coronavirus solidarité 31 ». Une autre page, intitulée « Coronactivités en famille », s’adresse aux parents en région toulousaine et se propose notamment de relayer des propositions pour la garde d’enfants.

Dans le même sillage, une Strasbourgeoise a créé un groupe Facebook pour aider les parents à trouver une nourrice, rapporte France Bleu Alsace : 200 membres en à peine 5 heures. « Je me suis dit que c'était trop bête que chacun s'organise individuellement et qu'il y avait moyen d'organiser cela collectivement », déclare, à France Bleu, Mia, la fondatrice de la page : « Beaucoup de monde est prêt à se mobiliser dans la garde d'enfant ».

Source : France Inter

Au sujet de l'auteur : Salmane S

Journaliste