Découverte exceptionnelle d'une nécropole romaine dans un état de conservation « sans équivalent », à Narbonne

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Une nécropole romaine, dans un état de conservation exceptionnel, a été découverte à Narbonne (Aude) et laisse augurer de magnifiques trouvailles qui pourraient nous permettre d'en apprendre plus sur la civilisation gallo-romaine.

Les archéologues mandatés sur place se doutaient bien qu’ils étaient en présence de quelque chose d’assez rare, mais ils n’imaginaient sans doute pas une telle découverte.

Une nécropole romaine, datant d’une période comprise entre le Ier et le IIIe siècle de notre ère, a été mise au jour aux portes de Narbonne (Aude).

Le site est dans un état de conservation exceptionnel et pourrait contenir jusqu’à 1 100 sépultures de l’époque gallo-romaine.

Un chiffre colossal qui témoigne de l’ampleur de la découverte réalisée par une équipe de l’Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives).

« On s’est aperçus très vite qu’on était face à un site de grande ampleur »

Voilà près de deux ans que les archéologues fouillent sur place, dans l’espoir de dénicher les perles rares du site, qui n’a pas encore dévoilé tous ses secrets.

Pourtant, après toute une série de sondages menés entre 2007 et 2014, les experts avaient certes repéré la présence d’un emplacement funéraire, mais ils étaient loin d’imaginer son envergure.

Quelle ne fut donc par leur surprise de ces derniers lorsqu’ils ont découvert la taille de cette nécropole qui, de l’aveu même des archéologues, n’a tout simplement pas d’équivalent dans le pays.

Il a fallu attendre le lancement d’un projet de constructions d’une résidence de standing à proximité, en novembre 2017, pour que des fouilles minutieuses soient menées avec les résultats que l’on sait.

Crédit photo : Inrap

« On s’est aperçus très vite qu’on était face à un site de grande ampleur, bien plus complexe que ce qu’on avait prévu », a ainsi expliqué Valérie Bel, responsable des fouilles.

Dès lors, la nécropole a été reconsidérée comme étant une « découverte exceptionnelle », ce qui a permis l’obtention de fonds supplémentaires et conséquents à hauteur de 6,25 millions d‘euros, accordés par l’État mais aussi la région Occitanie, le département de l’Aude et l’agglomération du Grand Narbonne.

Un budget confortable et inespéré avec lequel une équipe d’une quarantaine d’archéologues a été constituée, dont une trentaine travaille aujourd’hui sur place.

Le chantier a ouvert au début du mois d’août et doit durer 13 mois mais les fouilles ne seront pas de tout repos, en raison notamment de la proximité du site avec les eaux du canal de la Robine.

Pour l’instant 400 tombes ont été repérées sur les 1 100 que compte a priori ce terrain de 5 000 m2. Chacune renferme des vases funéraires car l’incinération était la norme en ces temps de domination romaine sur la région.

En raison du mobilier modeste retrouvé à l’intérieur des tombes, les archéologues croient savoir que ce « quartier funéraire » était celui réservé à « une population de statut inférieur ».

« Il n’y a pas d’équivalent de nécropole romaine de cette ampleur et dans cet état de conservation en France », a tenu à rappeler une nouvelle fois Valérie Bel qui, comme bon nombre de ses collègues, espère que les découvertes à venir permettront d’en savoir davantage sur les étapes des rituels funéraires de l’époque.

Pour la petite histoire, il faut savoir que la Narbonne antique (Narbo Martius) était l’une des cités les plus prospères de l’Empire romain, capitale de la Gaule narbonnaise et deuxième port de la Méditerranée derrière celui d’Ostie, situé près de Rome.

Source : Inrap
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Au sujet de l'auteur : Mathieu D'Hondt

Évoluant dans la presse web depuis l’époque où celle-ci n’en était encore qu’à ses balbutiements, Mathieu est un journaliste autodidacte et l’un de nos principaux rédacteurs. Naviguant entre les news généralistes et les contenus plus décalés, sa plume s’efforce d’innover dans la forme sans jamais sacrifier le fond. Au-delà de l’actualité, son travail s’intéresse autant à l’histoire qu’aux questions environnementales et témoigne d’une certaine sensibilité à la cause animale.