Les Bleues toucheront moins d'argent que leurs homologues masculins si elles deviennent championnes du monde

Après leur sacre en Russie contre la Croatie, l’équipe de France (joueurs et membres de l’encadrement) avait remporté environ 350 000 € de primes. Si elles imitent leurs homologues masculins, les coéquipières d’Amandine Henry repartiront avec un peu moins de 40 000 €, presque 10 fois moins.

C’est France Inter qui rapporte cette nouvelle, alors que la Coupe du Monde féminine débute ce vendredi avec le match France/Corée du Sud. Chaque fédération qui participe au Mondial reçoit une dotation financière de la part de la FIFA, somme qui est par la suite distribuée aux joueurs/joueuses et le staff.

Les joueuses vont donc se partager 30 % de la dotation attribuée à la France, soit le même pourcentage sur les hommes l’an dernier. Une égalité en pourcentage qui n’est pour autant pas la même quand on s’intéresse aux sommes finales qu’ont reçu Antoine Griezmann et consorts.

Lors du Mondial masculin 2018 qui se passait en Russie, la FIFA a alloué près de 400 millions de dollars pour le tournoi. Cette année, pour le Mondial féminin, la somme est de 50 millions de dollars, dont 20 millions qui ont permis d’organiser les matchs préparatoires et compenser les clubs qui libèrent leurs joueuses pour les matchs.

Les 24 équipes qualifiées vont donc devoir se répartir 30 millions de dollars en fonction de leurs performances, dont 4 millions de dollars pour l'équipe championne du monde. Même si ce chiffre a doublé par rapport au Mondial 2015, il reste en deçà des 38 millions versés à la Fédération française après le deuxième titre des Bleus.

La milieu de terrain Gaëtane Thiney a tenu à relativiser : « Les primes sont ce qu'elles sont. Si on rapporte autant que les hommes, je n'ai pas de souci à gagner autant. Mais si on fait les comptes, je ne suis pas sûr que l'équipe de France féminine rapporte autant que les hommes. Alors est-ce comparable ? Non.»

Les polémiques sur les différences de traitement entre les équipes masculines et féminines dans le monde du football ne cessent de se succéder dernièrement. Alors que l'équipe de France entame son Mondial à la maison ce vendredi contre la Corée du Sud, elles avaient dû quitter les logements du château de Clairefontaine fin mai, pour laisser la place aux Bleus, qui préparaient leur match amical contre la Bolivie.

Une décision critiquée, qui a été rapidement désamorcée par l’entraîneuse Corinne Diacre : « Il n'y a aucun sujet, très sincèrement. Au contraire, Clairefontaine a mis tout en œuvre pour nous trouver un point de chute. Et surtout, ce qui était très important pour nous, c'était de continuer à s'entraîner sur des terrains de qualité (...) et de s'entraîner à la maison comme d'habitude. »

Le système de distribution des primes n’est par exemple, pas le même que celui des Jeux Olympiques. Aux JO, c’est le Ministère des sports qui s’occupe de verser les primes, qui proviennent de son propre budget, pour récompenser les athlètes médaillés. Ainsi, il n’y a aucune distinction, les sommes sont équivalentes pour les hommes et les femmes : 50 000 euros pour une médaille d’or, 20 000 euros pour une médaille d'argent et 13 000 euros pour une médaille de bronze.

Source : France Inter
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