Gérard Houllier, ancien sélectionneur de l'Equipe de France, mort à 73 ans

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C’est une bien triste nouvelle qui vient de tomber. Gérard Houllier, ancien sélectionneur de l’équipe de France et ancien coach de Lyon et Liverpool, est mort à l’âge de 73 ans.

Décidément, l’année 2020 n’aura été tendre pour personne. Après avoir perdu quelques illustres noms comme Diego Maradona, Paolo Rossi ou encore Michel Hidalgo, le monde du football pleure aujourd’hui la disparition de Gérard Houllier à l’âge de 73 ans.

C’est RMC Sport qui, s’appuyant sur des sources concordantes, a relayé l’information ce matin. Il s’est éteint cette nuit à l’âge de 73 ans mais la cause de son décès n’a pas été révélée.

Gérard Houllier fut l’une des figures emblématiques du football français durant de nombreuses décennies, notamment en tant qu’entraîneur. En effet, il commença sa vie de coach très jeune alors qu’il ne parvient pas à devenir footballeur pro.

Gérard Houllier, figure du coaching à la française

Après des débuts au Touquet AC, c’est avec le club de Noeux-les-Mines qu’il fait ses premières armes qu’il va mener en D2 en 1979 et aux portes de la D1 en 1981. Grâce ses performances, il est recruté par le voisin du RC Lens qu’il mène en coupe d’Europe dès la première saison.

Si les deux suivantes sont moyennes, il quitte néanmoins le RC Lens pour rejoindre le jeune club du PSG qui s’installe petit à petit dans l’élite. Un jeune club qui regorge de talents avec Joël Bats, Luis Fernandez, Safet Susic voire Dominique Rocheteau.

Gérard Houllier mène le PSG au titre dès sa première saison en 1985-1986, ce qui fut tout simplement le premier titre de championnat par le club parisien.

Cependant, son aventure dans la capitale ne s’éternise après deux saisons plus moyennes et en devient le manager sportif du club pour quelques mois, laissant le coaching à Erik Mombaerts.

Après cela, Gérard Houllier va devenir un membre à part de la Fédération française de football, en prenant le poste d’adjoint du sélectionneur Michel Platini et celui de Directeur technique national. L’échec de Bleus pour accéder à l’Euro 1992 va lui ouvrir la voie pour le poste de sélectionneur, pour le pire.

En effet, Houllier est le sélectionneur des Bleus lors de la débâcle lors des qualifications pour le Mondial 1994. Deux défaites surprises à domicile contre Israël et surtout la Bulgarie sonnera le glas de l’expérience Houllier. On retiendra surtout cette fameuse sortie médiatique où il accusera David Ginola (tenu responsable du dernier but encaissé) de «crime contre l’humanité».

Il reste néanmoins DTN jusqu’en 1998, loin des bancs, avant de vivre une seconde vie d’entraîneur bien plus marquante, mais en Angleterre. En effet, il signe pour devenir manager du club mythique de Liverpool et va s’imposer comme l’un des meilleurs managers du royaume.

Gérard Houllier, l'histoire d'amour avec Liverpool

De 1998 à 2004, il ne permettra jamais aux Reds de soulever le titre de champion, finissant 2ème au mieux. Son passage a surtout été marquée par la formidable saison 2000-2001 avec cinq titres: la FA Cup, la League Cup, la Coupe de l’UEFA, la Supercoupe d’Europe et le Charity Shield, sans oublier le Ballon d’Or attribué à son jeune attaquant Michael Owen.

Si son histoire avec Liverpool termine en eau de boudin, son passage aura tout de même marqué l’histoire du club. Il est ensuite nommé entraîneur de l’Olympique Lyonnais en 2005 alors que le club rhodanien rafle tous les titres de champion depuis 2002. Il y restera deux saisons, le temps de rajouter deux titres de champions et d’emmener en l’OL en quarts de la C1 en 2006.

Il reviendra à la FFF comme DTN et sera l’un des soutiens de Raymond Domenech, pourtant décrié, jusqu’au fiasco de Knysna en 2010. Il effectuera une dernière expérience de coach à Aston Villa avant de s’engager comme directeur sportif des New York Red Bulls en 2012.

Gérard Houllier a reçu la médaille de Chevalier de la Légion d’honneur pour ses services au foot français en 2002 mais a également été fait officier honoraire de l’Ordre de l’Empire britannique.


Au sujet de l'auteur : Jérémy Birien

Journaliste, rédacteur en chef