L'entreprise veut stopper le télétravail, 5 000 employés menacent de démissionner

Bouton whatsapp

En Allemagne, une entreprise nommée SAP a ordonné à ses salariés de retourner au bureau à temps partiel, à partir du mois d’avril. En réponse, ce sont pas moins de 5 000 salariés qui menacent de démissionner.

Quatre ans après son arrivée dans les moeurs professionnelles, en raison de la pandémie, le télétravail s’est imposé naturellement au sein des entreprises. Cependant, certaines d’entre elles tentent d’imposer un retour à la normale pour retrouver une vie de bureau totale.

C’est le cas de cette entreprise allemande, SAP, spécialisée dans l’édition de logiciels. En juin 2021, elle adopte une politique de “full-remote” permettant à ses 100 000 employés d'œuvrer d’où ils le veulent. Dix-huit mois plus tard, elle exige, par l’intermédiaire d’un mail interne, leur retour au bureau à raison 3 jours par semaine, à partir du mois d’avriL

“Je ne crois pas vraiment qu’une plateforme de vidéoconférence permette de comprendre notre culture, de se former et de se donner les moyens de faire son travail au mieux”, a déclaré Christian Klein, directeur général de SAP, auprès de Bloomberg News.

Crédit photo : iStock

Une “stratégie de réduction du personnel à coût nul”

L’ordre n’a pas forcément été du goût de milliers de salariés qui ont répondu sous la forme d’une lettre ouverte. Une lettre qui a recueilli plus de 5 000 signatures en moins de deux semaines : “Nous nous sentons trahis par une entreprise qui, jusqu’à récemment, nous encourageait à travailler à domicile, pour ensuite demander un changement radical de direction”.

Ils dénoncent également une “stratégie de réduction du personnel à coût nul”, destinée à les faire démissionner. Ils menacent alors évidemment de changer de poste et estiment que l’entreprise perdra ses meilleurs talents.

Cette fronde salariale intervient, en plus, après l’annonce de la restructuration de l’entreprise qui toucherait 8 000 salariés, afin de faire face aux transformations induites par l’intelligence artificielle. Elle a néanmoins déclaré qu’elle prévoyait de finir l’année avec un effectif similaire.

Source : Bloomberg News

Au sujet de l'auteur : Jérémy Birien

Journaliste, rédacteur en chef