Coqs, cigales, cloches... les députés sont prêts à protéger « le patrimoine sensoriel » des campagnes

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Coqs, cigales, cloches, etc... pourront bientôt chanter sans avoir des comptes à rendre à qui que ce soit. Les députés ont voté en commission une proposition de loi UDI-Agir pour protéger le « patrimoine sensoriel »des campagnes.

Le coq Maurice à l’origine d’un retentissant litige en zone rural l’été dernier sera bientôt libre d’égosiller comme bon le semble. Les députés ont voté une proposition de loi UDI-Agir visant à la protection du « patrimoine sensoriel » dans les campagnes. Le texte soutenu par le ministre de la culture Frank Riester, sera examiné le 30 janvier prochain à l'Assemblée Nationale lors d’une journée dédiée aux propositions du groupe centriste (niche parlementaire).

Crédit photo : Shutterstock / LittlePerfectStock

Le texte, porté par le député de Lozère Pierre Morel-à-l’Huissier et co-signé par des élus de tous bords politiques, vise à protéger les ruraux des actions juridiques engagées contre les « bruits et les effluves » dans les campagnes, au nom de « troubles anormaux du voisinage ».

Les députés de la commission des affaires culturelles souhaitent voir le chants des cigales, l’égosillement des coqs, les sons de cloches et toutes « émissions olfactives des espaces et milieux naturels » être inscrits dans le code du patrimoine. Pour eux, ces émissions sonores font « partie intégrante de la vie rurale ».

Dopé par l'atmosphère bienveillante de la commission, le député de Lozère M. Morel-A-L'Huissier s’est permis de sortir un extrait d'une chanson du groupe toulonnais Aïoli « Touche pas aux cigales », tout en prévenant : « C'est un peu cru ».

Pour rappel, l’été dernier de nombreuses plaintes de néo-ruraux contre les bruits de campagne, comme les chants de coqs ou de cigales, ont été déposées sur la table des juges.

Face à ces nombreuses plaintes, le député Pierre Morel-À-L’huissier avait réagi en ces termes : « Si vous ouvrez la voie à des plaintes parce qu’on accepte plus la réalité d’un territoire, on va abîmer toutes les campagnes françaises et donc au même titre que ce qui existe pour l’Unesco, avec une protection du patrimoine bâti, les croix, les églises, les châteaux, là on protégerait les odeurs et les bruits intrinsèques à la vie rurale ».

Source : Public Sénat
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Au sujet de l'auteur : Salmane S

Journaliste