Les Français se lavent de moins en moins durant le confinement

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Voilà une enquête qui n’améliorera pas un cliché tenace sur les Français, souvent perçus - à tort ou à raison - comme des personnes négligeant leur hygiène.

D’après un sondage publié ce mercredi, nos concitoyens se laveraient moins durant cette période, où la population est confinée afin de lutter contre la propagation du Covid-19.

Il faut dire que depuis la mise en place des mesures de confinement, le quotidien des Français a été bouleversé et nombreux sont ceux qui ont dû s’adapter.

Mais pour d’autres en revanche, cette période un peu particulière est synonyme d’un laisser-aller qui se traduit par une certaine négligence.

Crédit photo : CGN089 / Shutterstock

« Le repli social lié au confinement a favorisé un relâchement des habitudes en matière d’hygiène corporelle et vestimentaire »

Si l’on en croit les résultats de ce sondage Ifop, dévoilés par le site 24 matins, seulement 67 % des Français interrogés déclarent faire une « toilette complète » quotidienne pendant le confinement. À titre de comparaison, ils étaient 76 % lors d’une précédente enquête similaire réalisée début février.

« Cette absence de toilette quotidienne constitue, comme dans les précédentes enquêtes, un phénomène plutôt masculin, affectant avant tout les seniors, dont les pratiques en matière d’hygiène ont été inculquées à une époque où le confort sanitaire de base (comme l’eau courante, la salle de bains, la douche…) n’était pas aussi répandu », précisent les auteurs de l’enquête.

L’étude nous apprend ainsi que 61 % des hommes procéderaient à une toilette complète au moins une fois par jour. Un chiffre qui remonte à 74 % pour les femmes. Seuls 49 % des hommes de 65 ans et plus affirment se laver entièrement au quotidien, contre 67 % chez les personnes de moins de 25 ans.

L’enquête révèle également que le fait d’être confiné seul accentue ce laisser-aller chez les hommes. Ainsi, seuls 49 % de ces derniers affirment procéder à un lavage tous les jours contre 74 % chez les hommes vivant avec quatre personnes ou plus au sein de leur foyer.

Autre particularité observée pendant ce confinement, le renouvellement des sous-vêtements qui laisse quelque peu à désirer, du moins chez les hommes.

On apprend en effet que 68 % d'entre eux déclarent changer de slip ou de caleçon tous les jours. C’est 5 points de moins qu’auparavant, lorsque les mesures sanitaires n’avaient pas encore été décidées.

Pire encore, 41 % des hommes vivants seuls affirment ne pas changer de sous-vêtements quotidiennement.

De leur côté, les femmes font preuve de davantage de sérieux ! Elles sont ainsi 91 % à changer leur culotte tous les jours et seules 15 % ne le font pas.

De manière générale, cette réticence à porter des sous-vêtements s’avère être « la grande tendance de cette période de confinement », affirme l’Ifop, qui nous apprend que les femmes confinées, surtout celles vivants seules, portent par exemple de moins en moins de soutien-gorge.

Même constat chez les hommes, où 5 % des sondés affirment ne « jamais » ou « presque jamais » porter de slips ou de caleçon durant la journée. Ce pourcentage n’était que de 1 % avant la mise en place du confinement.

« Alors que la peur d’être infecté par le virus a hissé les taux d’observance en matière de lavage des mains à des niveaux inégalés, le repli social lié au confinement a favorisé un relâchement de certaines habitudes en matière d’hygiène corporelle et vestimentaire, notamment chez les personnes isolées n’ayant plus besoin de donner une bonne impression aux autres », analyse François Kraus, directeur du pôle Politique/Actualité de l’Ifop.

Vous pouvez consulter ce sondage en détail ci-dessous.

Enquête Ifop pour "24m... by Demotivateur on Scribd

Source : 24 Matins

Au sujet de l'auteur : Mathieu D'Hondt

Évoluant dans la presse web depuis l’époque où celle-ci n’en était encore qu’à ses balbutiements, Mathieu est un journaliste autodidacte et l’un de nos principaux rédacteurs. Naviguant entre les news généralistes et les contenus plus décalés, sa plume s’efforce d’innover dans la forme sans jamais sacrifier le fond. Au-delà de l’actualité, son travail s’intéresse autant à l’histoire qu’aux questions environnementales et témoigne d’une certaine sensibilité à la cause animale.