Des experts, dont le « père » de chatGPT, réclament une pause dans les recherches sur l'IA, évoquant « des risques majeurs pour l'humanité »

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Plusieurs experts appellent à freiner la course vers l'intelligence artificielle, pour se prémunir des risques éventuels que cela pourrait engendrer à l'avenir.

Doit-on craindre l’intelligence artificielle ?

Si la question mérite d’être posée pour de nombreuses personnes, inquiètes à l’idée de voir l’IA devenir un jour incontrôlable, d’autres considèrent en revanche que le fait d’en avoir peur relève davantage d’un fantasme, véhiculé par les œuvres de science-fiction, et qu’il faut savoir accepter ce progrès.

Pourtant, des voix s’élèvent peu à peu pour appeler à la prudence, à commencer par certains acteurs du secteur.

Crédit photo : Istock

Des experts veulent une pause dans les recherches sur l'IA, pour éviter que les choses dérapent

Plus d'un millier d’experts, dont Elon Musk ou encore Sam Altman le concepteur de ChatGPT, ont en effet signé une pétition réclamant une pause de 6 mois dans les recherches sur les intelligences artificielles afin de mieux les encadrer à l'avenir.

Tous incitent à « prendre le temps de ralentir », évoquant « des risques majeurs pour l’humanité ».

Dans cette pétition publiée sur le site futureoflife.org, ces experts réclament un moratoire jusqu’à la mise en place de système de sécurité et de surveillance ou encore des outils pour aider à faire la distinction entre le réel et l’artificiel. Il demandent également la mise en place d’institutions destinées à gérer les « perturbations économiques et politiques dramatiques (en particulier pour la démocratie) que l’IA provoquera ».

« Devons-nous laisser les machines inonder nos canaux d'information de propagande et de mensonges ? Devrions-nous automatiser tous les emplois, y compris ceux qui sont gratifiants ? Devons-nous développer des esprits non humains qui pourraient un jour être plus nombreux, plus intelligents, nous rendre obsolètes et nous remplacer ? Devons-nous risquer de perdre le contrôle de notre civilisation ? », s’interrogent ainsi ces experts, tout en préconisant que ces décisions ne soient pas « déléguées à des leaders technologiques non élus ».

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Certains des signataires savent de quoi ils parlent puisque certains sont directement concernés, de par leur activité.

C’est notamment le cas de Yoshua Bengio, l’un des pionniers canadiens de l’IA, mais aussi et surtout Sam Altman, le patron d'OpenAI qui n’est autre que le concepteur de ChatGPT, lequel a lui-même reconnu qu’il était « un petit peu effrayé » si sa création venait à être utilisée pour de « la désinformation à grande échelle ou des cyberattaques ».


Au sujet de l'auteur : Céline Gautier

Journaliste