Des passagers auraient embarqué dans un avion avec le... cadavre de leur grand-mère, pour éviter les frais de rapatriement du corps

Une famille est soupçonnée d'avoir voulu embarquer un cadavre à bord d'un avion. Précisions.

C'est une scène pas banale, à laquelle ont assisté les passagers ainsi que l'équipage d'un avion, dans un aéroport espagnol.

Une famille britannique a essayé d'embarquer avec un… cadavre à bord d'un appareil easyJet, afin d'éviter d'avoir à payer les frais de rapatriement du corps. C'est en tout cas ce qu'affirme un témoin présent sur place. La compagnie lowcost assure, de son côté, que la passagère décédée était encore vivante au moment de l'embarquement. Mais alors qui croire ?

Avion de la compagnie easyJetCrédit photo : iStock

Ils tentent de monter à bord d'un avion avec… un cadavre

Les faits ont eu lieu le vendredi 19 décembre à l'aéroport de Malaga (Andalousie) dans le sud de l'Espagne.

Selon easyJet, la passagère, une grand-mère âgée de 89 ans, aurait embarqué dans l'avion en partance pour Londres, alors qu'elle était encore en vie. Munie d'un certificat médical, ellemontrait en effet « des signes de vie », selon la compagnie, qui a précisé que la nonagénaire était finalement décédée à bord de l'appareil, quelques instants après le décollage.

Des témoins affirment que cette personne âgée, qui se déplaçait en fauteuil roulant, était inerte lors de l'embarquement, suscitant ainsi l'inquiétude des autres passagers. Sa famille lui soutenait, en outre, la tête, sous le regard médusé des autres voyageurs, laissant ainsi supposer qu'elle était inconsciente.

« Elle semblait déjà décédée, affalée dans son fauteuil. Je ne comprends pas comment elle a pu être autorisée à embarquer », a ainsi témoigné une passagère britannique, interrogée par la presse locale. Un autre passager affirme, quant à lui, qu'un médecin, présent à bord, aurait constaté le décès lorsqu'elle a été installée dans son siège.

Avion atterrissant à l'aéroport de Malaga (Espagne) Crédit photo : iStock

Alors que l'avion s'apprêtait à décoller, l'alerte a finalement été donnée en cabine et l'appareil a interrompu son routage afin de regagner le terminal. Les secours et la Guardia Civil ont alors pris le relais mais n'ont pu que constater le décès de la passagère. Le vol a finalement pu décoller à 22h45 avec un retard de 2 heures, atterrissant à l'aéroport londonien de Gatwick peu avant minuit. Une enquête a été ouverte afin de déterminer avec précision l'heure exacte du décès.

Accusée d'avoir délibérément embarqué une personne décédée, easyJet conteste les faits et se défend de toute faute.

Dans un communiqué, un porte-parole de la compagnie indique ainsi que « l’avion est retourné à son point de stationnement avant le décollage à la suite d’une urgence médicale impliquant un client». « Les services de secours ont pris en charge la situation, mais la cliente est malheureusement décédée », poursuit l'intéressé, ajoutant que « les pensées de la compagnie vont à la famille endeuillée» et que « la sécurité des passagers et de l’équipage demeure une priorité absolue ».

Cette histoire pour le moins troublante interpelle et chacun y va de son hypothèse. Un témoin, interrogé par la presse britannique, affirme par exemple que la compagnie aurait autorisé la famille à embarquer avec un cadavre, uniquement pour lui épargner les frais de rapatriement du corps. Une théorie improuvable, à l'heure actuelle.

Affaire à suivre !


author-avatar

Au sujet de l'auteur :

Évoluant dans la presse web depuis l’époque où celle-ci n’en était encore qu’à ses balbutiements, Mathieu est un journaliste autodidacte et l’un de nos principaux rédacteurs. Naviguant entre les news généralistes et les contenus plus décalés, sa plume s’efforce d’innover dans la forme sans jamais sacrifier le fond. Au-delà de l’actualité, son travail s’intéresse autant à l’histoire qu’aux questions environnementales et témoigne d’une certaine sensibilité à la cause animale.