Pris pour des barons de la drogue, un couple de retraités plaqué au mur par le RAID... qui s'était trompé de maison

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En Bretagne, un couple de retraités a vécu un réveil tonitruant quand ils ont reçu la visite violente du RAID, qui s’était… trompé de maison.

Ce mardi 11 avril, un couple de sexagénaires résidant à Guignen, en Ille-et-Vilaine, a eu la frayeur de sa vie. Il était à peine six heures du matin lorsque des bruits d’explosifs les réveillent en sursaut, soufflant violemment leur porte.

Crédit photo : AFP

Le couple, Monique et Pierre, quitte alors sa chambre et se retrouve face à une vingtaine de policiers dont certains du RAID : “Ils nous ont plaqués au mur, les mains sur la tête, ils nous mettaient en joue avec leur arme. On était tétanisés, on ne comprenait pas, on n’a rien à se reprocher” explique Pierre auprès de France Bleu Armorique.

Si les forces de l’ordre débarquent de façon aussi brutale, c’est parce qu’ils interviennent dans le cadre d’une enquête pour trafic de stupéfiants. Après avoir plaqué contre le mur le couple de retraités, le RAID fouille une bonne partie de la maison, ouvre tous les placards puis interroge le couple sur leur adresse exacte.

“Et là, ils se rendent compte qu’ils se sont trompés de numéro, de maison ! Alors là, l’ambiance change directement. Ils étaient tous désolés. Certains sont restés avec nous, pour voir comment on allait", raconte Pierre.

“On a de gros fous rires en y repensant”

Les policiers avaient débarqué en masse de façon assez violente avant de réaliser qu’ils s’étaient trompés de maison. Embarrassés par leur grave erreur, ils proposent au couple une aide psychologique et les informent des possibilités d’indemnisation, notamment pour réparer leur porte.

Crédit photo : AFP

S’ils étaient choqués par ce réveil brutal, Pierre et Monique en gardent un souvenir hilarant, refusant l’aide psychologique : “Depuis hier, on a de gros fous rires en y repensant, donc pas besoin. Nos amis, nos proches nous appellent pour comprendre ce qu’il s’est passé. On plaisante en disant que je suis un baron de la drogue, que Guignen est une plaque tournante, mais je ne suis pas du tout Pablo Escobar”.

Mais comment la police a-t-elle pu se tromper de maison ? Le procureur de la République de Rennes évoque une méprise causée par un manque d’indications sur les résidences : “Il n’y a aucun numéro sur les habitations et pas de boîtes aux lettres individuelles”.


Au sujet de l'auteur : Jérémy Birien

Journaliste, rédacteur en chef