Trois enfants, qui vivaient jusqu'alors dans une forêt isolée, ont été retirés à leurs parents. Récit.
Ils vivaient à l'écart du monde et de la civilisation.
Un couple, qui élevait sa progéniture dans une forêt reculée depuis plusieurs années, a perdu son autorité parentale suite à une décision de justice controversée. Leurs enfants, qui n'avaient jamais vu de douche de leur vie, leur ont en effet été retirés par l'Assistance publique, après un long bras de fer.

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Des enfants, élevés dans une forêt isolée, ont été retirés à leurs parents
L'histoire se déroule dans la région des Abruzzes (Italie), à l'est de Rome, racontent les journalistes de l'AFP.
Tout commence en 2021 lorsqu'une certaine Catherine Birmingham, ressortissante australienne, et son mari britannique, Nathan Trevallion, décident de tout plaquer pour aller vivre loin de leurs semblables, au plus près de la nature dans une maison de pierre, située au fin fond d'une forêt italienne.
Coupés du monde, le couple et ses trois enfants – une fille de 8 ans et des jumeaux de 6 ans – vivent alors dans un confort rudimentaire, sans eau ni électricité. Autosubsistante, la famille préfère n'avoir, en outre, aucun contact avec l'extérieur et les enfants ne fréquentent, bien évidemment, aucune école.
Ce mode de vie va perdurer pendant 4 ans jusqu'à la découverte, par les autorités, de l'existence de cette famille hors du commun, il y a quelques mois.
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Inquiète quant à la santé des enfants, en raison des mauvaises conditions sanitaires de la maison, le tribunal pour mineurs de l'Aquila a finalement ordonné leur placement en foyer, tout en prononçant la suspension de l'autorité des parents, en novembre dernier.
Cette décision a suscité par la suite une vive polémique en Italie et beaucoup de personnes ont critiqué la justice, prenant le parti de cette « famille qui vit dans les bois ». Une pétition en faveur de cette dernière a même atteint les 135 000 signatures, mais rien n'y a fait. La justice est restée implacable.
Après avoir fait appel, les parents ont en effet été déboutés une nouvelle fois ce lundi 22 décembre par le tribunal.
Ils conservent toutefois un droit de visite. Un bien maigre lot de consolation.
