André Perrotte, 79 ans, est propriétaire d’un appartement actuellement occupé par son locataire, qui ne veut pas partir. Ce dernier a arrêté de payer son loyer et se montre violent envers le voisinage.
André Perrotte est un homme âgé de 79 ans qui possède un appartement au-dessus de chez lui. En avril 2025, il a accepté d’héberger temporairement une famille qui n’avait pas de logement. Les parents et leurs enfants devaient rester trois mois dans l’appartement, le temps de retrouver un toit.
Mais alors qu’ils devaient partir en juin, les occupants n’ont pas voulu quitter les lieux et sont devenus des squatteurs. Une histoire similaire à celle cet autre homme âgé de 77 ans, qui ne peut plus payer sa maison de retraite depuis que son logement est squatté.
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Depuis le mois de juin, le père de famille continue de vivre dans l’appartement d’André, alors que celui-ci voulait vendre son logement en décembre 2025. Si le propriétaire a eu pitié de la famille et a accepté de l’héberger, sa gentillesse semble s’être retournée contre lui.
“Ils m’ont fait pitié donc on a fait un bail, mal fait c’est vrai, mais je ne voulais pas laisser des enfants dans la rue moi. Et voilà ce qui m’arrive. Je peux vous garantir que je ne dors pas la nuit, ou très peu”, a confié André à France 3.
Des dégradations
En plus de continuer d’occuper le logement, le locataire de l’appartement ne paye plus son loyer. Il a également commis des dégradations puisque des radiateurs, une banquette et des chaises ont été cassés. Mais ce n’est pas tout. Le locataire se montrerait violent avec les voisins d’André, dont Michel Kouvtanovitch, qui affirme avoir été agressé par le père de famille et qui a peur pour sa mère, âgée de 86 ans.
“Il m’a pris en embuscade avec son jeune fils et ils m’ont frappé. J’ai bien sûr déposé plainte. Ma mère, elle n’est pas tranquille. Moi, je ne suis pas tranquille parce qu’elle n’est pas en sécurité à mes yeux, même si elle ferme la porte à clé, donc c’est embêtant”, a déclaré le voisin à France 3.
Le locataire se défend
Cette situation a des impacts considérables sur André, qui est confronté à des difficultés financières puisqu’il lui manque 2 000 euros de loyers impayés. Pour se venger et tenter de faire partir le squatteur, André a coupé l’eau et l’électricité de l’appartement, et a retiré les portes et les fenêtres. Une façon radicale de se débarrasser de l'occupant, comme cette propriétaire qui a jeté un nid de guêpes dans sa maison pour faire fuir les squatteurs.
Cependant, face à l'acte d'André, l’occupant a porté plainte et le propriétaire est convoqué à la gendarmerie dans les prochains jours. Si cette situation semble inacceptable du point de vue du propriétaire, le locataire est protégé par l’association “Défense des Victimes des Bailleurs Sociaux et Privés”.
“Le locataire n’est pas un squatteur, il a un bail. Il a payé des loyers en liquide jusqu’au mois d’août mais le propriétaire lui a refusé les documents pour la CAF, c’est pour ça qu’il a arrêté de payer. Le propriétaire lui avait fermé la porte d’accès au logement abusivement. On a rouvert la porte et il est rentré chez lui, parce qu’on n’a pas à cloîtrer une porte sans passer par un tribunal. C’est interdit. Le propriétaire ne fait que des fautes comme ça”, a expliqué Monique Nouaux, présidente de l’association.
Tandis qu’André se bat pour que son locataire quitte les lieux, ce dernier est donc défendu par l’association qui estime que s’il doit quitter le logement, cela devra être fait par “les voies judiciaires, comme pour tout le monde”. Affaire à suivre…
