Top 15 des expressions françaises les plus populaires

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Les Français regorgent d’idées pour créer des expressions originales et parfois farfelues. Voici notre top 15 des expressions françaises les plus populaires.

Les 5 expressions idiomatiques françaises les plus courantes

Une jeune femme tenant une pancarte où il est écrit « Combattre comme une fille ». Credit : JLco - Julia Amaral

Ci-après quelques-unes des expressions françaises les plus courantes :

  • « Découvrir le pot aux roses »

Cette expression française daterait du XIIIème siècle. Sa signification ? Découvrir un secret ou les dessous d’une supercherie ou d’une affaire. Généralement, cette expression a une connotation péjorative, car les secrets sont dissimulés par peur de représailles ou par honte.

L’origine de l’expression « Découvrir le pot aux roses » demeure incertaine. D’après la mythologie grecque, Éros, le dieu de l’amour aurait donné une rose au dieu du silence Harpocrate pour qu’il taise les aventures d’Aphrodite, sa mère. Ainsi, pendant l’Antiquité, la rose serait devenue le symbole de la confidentialité, du silence et du secret.

  • « Avoir une langue de vipère »

Il s’agit d’une expression idiomatique couramment utilisée. Ici, le terme « langue » fait référence à la parole. Le mot « vipère », quant à lui, renvoie à l’image d’une personne hypocrite dont le venin serait extrêmement toxique. Ici, l’expression « langue de vipère » souligne l’attitude désagréable d’une femme ou un homme qui ne cesse de critiquer, de tenir des propos méchants de dévaloriser une personne.

  • « Être le dindon de la farce »

L’expression française courante « Être le dindon de la farce » signifie qu’une personne s’est fait duper avec naïveté. Son origine remonte au Moyen Âge. Ici, la farce n’a rien avoir avec la garniture d’un délicieux dindon. Elle représente plutôt des bouffonneries ou des petites comédies mettant en scène généralement des enfants irrespectueux et des pères crédules. Les pauvres victimes étaient déguisées en dindon.

Nombreuses sont les expressions françaises qui ont disparu. Nous vous proposons de les découvrir.

  • « Le mariage de la carpe et du lapin »

Cette expression signifie une alliance impossible, une union éventuellement ratée ou encore un mariage assorti. Il est difficile de trouver l’origine de l’expression française « Le mariage de la carpe et du lapin ». Au Moyen Âge cette expression appliquée aux humains était utilisée comme métaphore pour désigner un couple composé d’une roturière et d’un noble.

  • « Se jeter dans la gueule du loup »

L’expression « Se jeter dans la gueule du loup » est utilisée pour désigner une personne qui va imprudemment au-devant d’un danger connu. L’origine de cette expression courante remonterait au XVème siècle. En France, le loup jouit d’une triste réputation. La dangerosité de cet animal est évidemment liée à ses crocs ainsi qu’à sa gueule. Autrefois, une personne qui s’approchait d’une meute de moutons risquait souvent de se faire déchiqueter par les loups. 

Top 5 des expressions françaises les plus drôles

Un groupe de jeune qui rit dans une salle de cinéma.  Credit : izusek

La langue française regorge d’expressions plus drôles et farfelues les unes que les autres. Découvrez quelques-unes d’entre elles dans la liste suivante :

  • « S’entendre comme larrons en foire »

Autrefois, le terme « larron » était l’appellation donnée à quelqu’un qui commettait un larcin. Au XVIIème siècle, le mot « foire » désigne les marchés publics, qui étaient les lieux privilégiés pour les larrons de commettre des vols. À l’origine, l’expression « S’entendre comme larrons aux foires » signifiait ainsi « S’entendre comme deux complices qui préméditent un mauvais coup ».

Au fil des années, la notion de « brigand » associée à « larron » s’est perdue peu à peu. Aujourd’hui, en France l’expression permet de désigner deux enfants tellement bien qu’ils pourraient faire des bêtises ensemble.

  • « Faire prendre des vessies pour des lanternes »

L’origine de cette expression française drôle est assez obscure. Certaines personnes disent qu’elle est apparue au XIIème siècle, vers la seconde partie du Moyen Âge.

L’expression « Faire prendre des vessies pour des lanternes » peut entre autres avoir plusieurs sens. Chaque interprétation trouve son origine dans l’ancien français. Actuellement, elle est utilisée pour désigner quelqu’un qui se trompe et s’égare dans son jugement. Dans cette première interprétation, la lanterne et la vessie sont deux objets ayant une valeur différente qu’une personne confond.
Dans une deuxième interprétation, les termes « vessies » et « lanternes » sont pris au sens figuré. En ancien français, les lanternes désignaient des contes absurdes et des balivernes. Le mot « vessie » quant à lui renvoie à un objet à la fois creux et vide. Il faut ainsi interpréter l’expression « Faire prendre des vessies pour des lanternes » dans le sens de « vendre du vent », « vendre quelque chose qui n’existe pas ».

  • « Prendre la poudre d’escampette ».

Cette expression française est apparue au XVIIème siècle. Elle provient du mot « escampe » qui, à l’époque, servait à désigner la fuite. D’après les historiens, ce terme aurait comme origine le verbe occitan « escamper », connu à partir du XIVème siècle et figurant dans le vocabulaire argotique. « Escamper » signifiait « s’enfuir » ou « se sauver ». Concernant le mot « poudre », les linguistes s’interrogent encore sur sa signification. En effet, personne ne sait clairement, s’il s’agit de la poudre qui fait fuir lorsqu’elle explose ou la poussière du chemin soulevée par la course du fuyard.

  • « Derrière les fagots »

Cette drôle d’expression est généralement utilisée pour désigner quelque chose de précieusement conservé. À l’origine, notamment au XVIIIème siècle, cette expression s’appliquait aux bouteilles des meilleurs vins qui étaient conservés dans les caves où elles étaient précieusement rangées derrière les fagots de bois. En France, ces derniers étaient utilisés pour faire démarrer le feu de la cheminée avant de brûler toutes les bûches.

Actuellement, le mot « fagots » est utilisé au sens figuré, lorsque nous sommes ravis que quelqu’un nous serve des boissons ou des mets exquis.

  • « Mentir comme un arracheur de dents »

Cette expression française est utilisée depuis le début du XVIIème siècle pour faire une allusion amusante aux dentistes qui proposaient leurs services dans les foires et sur les places publiques. Pour attirer la foule, certains d’entre eux affirmaient haut et fort que les personnes qui se portent volontaires ne souffriraient pas. Cette promesse n’est pas tenue, car ces terribles dentistes arrachaient les dents de leurs patients avec une pince ou tenaille. Dans le meilleur des cas, les pauvres patients n’avaient comme anesthésiant qu’un verre d’alcool. Malgré les promesses du dentiste, l’opération n’était pas du tout indolore !

À noter que le terme « arracheur de dents » signifiait « menteur » depuis déjà le début du XVème siècle.

5 expressions françaises qui parlent d’amour

Un homme et une femme qui s’enlacent. Credit : PeopleImages

Il paraît que le français est la langue de l’amour. Les 5 expressions suivantes vous le prouveront :

  • « Faire des yeux de merlan frit »

Cette expression française fait référence aux regards que deux amoureux peuvent échanger. Attention ! Il s’agit d’une expression péjorative. Certes « se faire des yeux de merlan frit », suppose, se regarder avec amour, mais cela est fait en étant mielleux et niais. Il y a quelque chose d’insupportable à être témoin de ce spectacle.

L’expression « Faire des yeux de merlan frit » serait apparue en France pour la première fois au XIXème siècle. À cette époque, le mot « carpe » était utilisé à la place de celui de « merlan ». Dans tous les cas, les deux expressions servaient pour désigner des jeunes gens se lançant des regards amoureux et tendres.

  • « Avoir un coup de foudre »

« Avoir un coup de foudre » signifie, s'être épris d’une passion extrêmement subite pour quelqu’un. Au XVIIème siècle, cette expression française désignait un évènement inattendu et généralement désagréable, générant toutefois beaucoup de stupéfaction. À la fin du siècle, le mot « coup » revêtait le sens d’« évènement impressionnant ou brutal ». Il était ainsi associé aux émotions et au domaine sentimental.

Le terme « foudre » quant à lui symbolise le feu et la rapidité. Au figuré, il prend le sens de « passion ». À noter que l’expression « coup de foudre » perçue comme une émotion soudaine et violente ressentie à l’égard d’autrui n’est réellement apparue que vers la fin du XVIIIème siècle.

  • « Avoir le cœur qui bat la chamade »

Il s’agit d’une expression française dont l’origine est militaire. Autrefois, lorsqu’une ville voulait parlementer ou battre en retraite, elle faisait entendre la chamade. Ce geste se faisait à coup de clairon de trompette ou de roulement de tambours. Ainsi, l’expression « battre la chamade » n’est pas du tout un moment glorieux.

Au fil des années, cette expression est passée dans le vocabulaire sentimental des Français. Actuellement, avoir le cœur qui bat la chamade, signifie être prêt à succomber aux charmes de la personne qui vous séduit.

  • « S’embarquer pour Cythère »

Pour bien comprendre cette expression française, plonger dans la mythologie grecque est de mise. Cythère est une île située entre la Crète et le Péloponnèse. Elle est connue pour son « culte à Aphrodite, la déesse de l’amour, de la beauté et du désir ». De ce fait l’expression « s’embarque pour Cythère », signifie que deux personnes sont prêtes à « s’engager dans une relation amoureuse ».

  • « Avoir un cœur d'artichaut »

Cette expression est utilisée pour désigner une personne qui tombe fréquemment et aisément amoureuse. Elle revêt un sens plus ou moins péjoratif. En effet, le « cœur d’artichaut » particulièrement sensible. Il est charmé par un rien et s’illusionne ou se laisse blesser rapidement sur les sentiments de celle ou celui qu’il aime.

À noter que l’expression « Avoir un cœur d’artichaut » est la simplification du proverbe français « Cœur d’artichaut, une feuille pour tout le monde ». Son origine remonterait au XIXème siècle.


Au sujet de l'auteur : Nadia R.

Rédactrice

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