« Un cauchemar, on est choqué » : ils découvrent une voiture avec les cadavres de 3 jeunes noyés dans leur... piscine

Trois jeunes sont décédés dans un dramatique accident de voiture, dans le Gard. Récit.

C'est un drame qui a profondément bouleversé la ville d'Alès.

Trois jeunes ont péri dans un terrible accident de voiture, survenu ce mercredi 3 décembre dans cette commune gardoise, peuplée de 45 000 habitants. Les corps sans vie des victimes ont été retrouvés, à l'aube, dans la... piscine d'une maison familiale.

Bouleversés par cette macabre découverte, les propriétaires ont confié ne plus avoir envie de vivre dans leur villa.

Policier françaisCrédit photo : iStock

Ils découvrent une voiture et les corps noyés de 3 ados dans leur... piscine.

Mais comment ce véhicule a-t-il pu atterrir dans l'eau ?

Selon nos confrères de France Info, la voiture aurait d'abord fait une sortie de route avant de percuter le muret de la maison. Après s'être retournée, elle aurait ensuite achevé sa course folle dans la piscine, coinçant ainsi ses occupants. Pris au piège à l'intérieur de l'habitacle inondé, ces derniers, âgés de 14, 15 et 19 ans, sont en effet morts noyés.

Tous les trois connus des services de police pour des faits de trafic de stupéfiants, ces jeunes étaient, selon toute vraisemblance, sous l'empire de la drogue et de l'alcool lorsque le drame a eu lieu. C'est en tout cas ce que suggèrent les indices découverts dans le véhicule accidenté, à savoir des bouteilles de protoxyde d'azote et d'alcool, ainsi que du cannabis.

Si l'on en croit les premiers éléments de l'enquête, le plus jeune des adolescents était au volant. Quant à celui âgé de 15 ans, il venait de fuguer d'un établissement de la protection judiciaire de la jeunesse, vers lequel il avait été redirigé après avoir été interpellé, le week-end dernier.

Abasourdie, Stéphanie, propriétaire de la maison, a fait part de sa tristesse mais aussi de sa colère, dénonçant notamment le « problème » du virage « très dangereux », jouxtant sa propriété.

« On n'a pas compris tout de suite. C'est un cauchemar. On est choqué (...) Ça fait sept ans qu'on dit qu'il y a un problème dans cette rue », a ainsi raconté cette mère de famille, précisant avoir demandé « à de nombreuses reprises » à la mairie de sécuriser la zone, en vain.

 « Ce quartier d'Alès, il est oublié, et on le signale. Et on le re-signale. J'ai dit : 'Un jour il se passera quelque chose et j'aurai une voiture dans mon jardin.' Et c'est ce qu'il s'est passé cette nuit. Trois enfants qui perdent la vie, c'est inadmissible » (Stéphanie)

Contacté par France Info, le maire d'Alès Christophe Rivenq a pourtant assuré que des « aménagements » (passage en zone 30 km/h, n.d.l r) avaient été réalisés dans la rue. « Mais il y a des gens qui dépassent les limites de vitesse et c'est un problème récurrent », a toutefois reconnu le premier édile. Un terrible aveu d'impuissance.

De son côté, Stéphanie a beaucoup de mal à se remettre de cette tragédie et ne peut s'empêcher d'avoir une pensée émue pour les familles des victimes.

« Nous, on est là, ce ne sont pas mes enfants qui étaient dans la piscine. Je plains ces parents, cette famille endeuillée. Ce n'est pas le cycle de la vie d'enterrer ses enfants. Ces jeunes qui sont décédés, ils ont l'âge de mes enfants. Il y en avait un à l'intérieur, je le connaissais. Il était à l'école avec mes enfants, je connais son papa » (Stéphanie)

Et de conclure, la mort dans l'âme : « Nous, c'est une maison dans laquelle je pense qu'on ne pourra plus vivre ».


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Au sujet de l'auteur :

Évoluant dans la presse web depuis l’époque où celle-ci n’en était encore qu’à ses balbutiements, Mathieu est un journaliste autodidacte et l’un de nos principaux rédacteurs. Naviguant entre les news généralistes et les contenus plus décalés, sa plume s’efforce d’innover dans la forme sans jamais sacrifier le fond. Au-delà de l’actualité, son travail s’intéresse autant à l’histoire qu’aux questions environnementales et témoigne d’une certaine sensibilité à la cause animale.