Plusieurs aveugles recouvrent la vue grâce à cet implant fabriqué à partir de cellules de porc

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En Suède, trois aveugles ont recouvré la vue grâce à un implant conçu à partir de cellules de porc.

Une équipe de recherche de l’université de Linköping (Suède) a permis à trois aveugles de recouvrer la vue grâce à une cornée artificielle conçue à partir de cellules de peau de cochon. C’est en tout cas ce qu’affirment les chercheurs dans une étude parue le 11 août 2022 dans Nature Biotechnology.

Crédit Photo : Thor Balkhed/Linköping University

Comme l’explique Sciences et Avenir, vingt participants volontaires ont accepté de prendre part à l’étude. Ces derniers étaient atteints d’un kératocône, une maladie de la cornée qui provoque une dégradation de la vision. À noter que quatorze d’entre eux étaient devenus aveugles à cause de la maladie.

Une solution disponible et abordable

Les implants artificiels ont permis à trois volontaires non-voyants de recouvrer une vision complète, tandis que les autres ont en partie retrouvé la vue. Ce n’est pas la première fois que des scientifiques parviennent à restaurer la vision chez des patients souffrant d’un kératocône. Mais ces interventions nécessitaient des greffons humains, précise Sciences et Avenir.

Vous l’ignorez peut-être, mais 12 millions de personnes seraient atteintes à cause de cette maladie, et les cellules de porcs seraient une solution pour les guérir. La raison ? Il s’agit d’une matière première facilement accessible, souligne le magazine scientifique.

«Nous avons fait des efforts considérables pour nous assurer que notre invention serait largement disponible et abordable pour tous et pas seulement pour les riches. C’est pourquoi cette technologie pourrait être utilisée partout dans le monde», a confié le premier auteur de l'étude, Mehrdad Rafat, dans un communiqué.

Crédit Photo : Istock

De plus, ce matériau pourrait être conservé jusqu’à deux ans avant d’être utilisé. Enfin, ce type de greffe nécessite une procédure chirurgicale moins invasive et moins coûteuse : « Le chirurgien n’a pas besoin d’enlever les propres tissus du patient. Au lieu de cela, une petite incision est faite, à travers laquelle l’implant est inséré dans la cornée existante», a confié Neil Lagali, professeur d'ophtalmologie expérimentale à l'université de Linköping.

Avant d’ajouter : «C’est une méthode moins invasive, nécessitant moins de moyens et qui pourrait être utilisée dans plus d’hôpitaux, aidant ainsi plus de gens».

Au sujet de l'auteur : Céline Gautier

Journaliste