Congé de deuil parental : le gouvernement admet une « erreur collective » et va revoir son vote

Bouton whatsapp

Il y a quelques jours, la majorité avait rencontré de vives protestations après avoir retoqué la proposition de loi qui consistait à rallonger le congé parental après le décès d’un enfant de 5 à 12 jours.

Force est de constater que le gouvernement n’est pas resté indifférent suite à cette polémique. On vous en parlait vendredi dernier, la majorité parlementaire s’était opposée à l’extension du congé de deuil parental, entraînant une forte incompréhension et vive contestation.

Crédit photo : Shutterstock / Gerard Bottino

Samedi 1er février, le président de la République est monté au créneau et a recadré son gouvernement, leur demandant de « faire preuve d’humanité » sur ce dossier. Une voix qui a rapidement fait écho dans les oreilles de Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, qui a confirmé dans la soirée une « erreur collective » du gouvernement et de la majorité.

Sur la plateau de BFM TV, elle a donc promis de corriger cette erreur : « Je crois qu’on a fait une erreur collective, on le reconnaît, le texte de loi n’est pas encore voté donc on va le corriger. Il faut pouvoir permettre un répit plus important de cinq à douze jours ».

Crédit photo : Shutterstock / StockphotoVideo

Un sacré rétropédalage quelques jours après avoir défendu le rejet de cette proposition de loi du groupe Agir-UDI et soutenue par tous les bords politiques. En effet, elle arguait notamment que ces congés étaient entièrement à la solde des entreprises pour justifier ce choix de la majorité. Un argument qui est donc très mal passé, même auprès de l’Élysée et incompris par le MEDEF.

« Un nouveau vote est prévu puisque c’était la première lecture à l’Assemblée Nationale » précise Muriel Pénicaud en ajoutant que le texte de loi initial n’était pas applicable, notamment sur l’aspect du financement de ces congés : « Le texte de loi tel qu’il était rédigé ne clarifiait pas le financement: solidarité nationale ou entreprise. Il faut le clarifier, on le fera cette semaine ».


Au sujet de l'auteur : Jérémy Birien

Journaliste, rédacteur en chef