Recalée avec son chien guide par trois chauffeurs Uber, une aveugle s'indigne sur les réseaux sociaux

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Florie et son chien guide aveugle ont vécu une mésaventure avec des chauffeurs Uber qui ont refusé de les transporter. S’indignant sur les réseaux sociaux, sa publication a été maintes fois reprise par les internautes.

Florie, une jeune Montpelliéraine aveugle de 34 ans, vit avec son chien, golden retriever, qui lui sert de guide. Une relation affective lie Florie avec son chien et ils sont inséparables. Le week-end dernier, elle était à Toulouse pour une visite chez son frère. Pour se rendre à la gare, ce dernier lui a proposé de prendre un transport avec un chauffeur via la plateforme Uber.

Crédit image: dimensionflo

À sa grande surprise, le premier chauffeur venu lui a refusé de monter à bord. Elle s’est entretenue auprès du journal 20 Minutes à ce sujet : « Lorsque le premier chauffeur est arrivé il m’a dit : 'vous voulez monter avec votre chien, ce n’est pas possible'. Je ne suis pas du genre à brandir de suite la loi, je préfère expliquer, dire qu’il s’agit d’un chien d’assistance qu’il y a une loi et qu’il encourt une amende s’il refuse de nous prendre, qu’il risquait une radiation. Mais il m’a répondu 'il n’y a pas de loi' et il a fini par partir ». Faute d’entente avec le premier chauffeur Uber, elle a dû attendre un autre.

À quelques minutes du départ de son train, un nouveau chauffeur s’est présenté à elle, pour le même son de cloche que le premier : un refus. « Cela ne m’était jamais arrivé deux fois de suite, j’étais sûre que ça n’allait pas arriver trois fois de suite, mais si, le troisième m’a dit qu’il n’avait rien pour nettoyer la voiture. Je lui ai dit qu’il était possible que le chien aille dans le coffre, je ne demande pas à l’avoir à mes pieds », explique la jeune femme qui dû attendre l’arrivée d’un quatrième chauffeur pour pouvoir se rendre à Matabiau, un quartier toulousain.

Cette mésaventure avec les chauffeurs Uber lui a fait rater son train. Elle était loin de décolérer, c’était insupportable comme traitement. Son frère, qui avait passé la commande, a fait un signalement sur la plateforme Uber. Ce dernier lui a indiqué que le nécessaire allait être fait. « Le problème c’est que j’en suis moi-même à une bonne dizaine de signalements et que je ne suis pas la seule. Rien ne bouge et ça ne s’améliore pas, ce qui compte ce n’est pas ma petite situation mais c’est que cela n’arrive plus », ajoute Florie qui voulait être plus autonome avec les services de Uber.

Toujours expliquant sa mésaventure, elle révèle que les chauffeurs lui ont suggéré de prendre un taxi. « Je me suis fait arnaquer souvent, il tapait le montant qu’il voulait sur le TPE et ils refusent aussi de prendre mon chien, alors que là le prix est préétabli », confie Florie qui a partagé son coup de gueule sur les réseaux sociaux.

« Nous sommes navrés que la passagère n’ait pu effectuer la course qu’elle avait commandée. Uber ne tolère aucune forme de discrimination, que cela soit en raison de l’origine, la religion, le handicap, l’orientation ou identité sexuelle, la situation familiale, l’âge ou tout autre facteur de discrimination. Nous communiquons régulièrement aux chauffeurs VTC leurs obligations en la matière et nous continuons de travailler pour éviter que ce genre de situation ne puisse se reproduire à l’avenir », a indiqué une porte-parole de Uber contactée par 20 Minutes.

La plateforme Uber a cependant envoyé le lundi 10 mars un message sur la prise en charge des chiens guides d’aveugle à tous  les chauffeurs. Elle a de même menacé de taper sur la table indiquant que si on lui signale un refus, elle peut suspendre temporairement l’accès au compte du chauffeur dont le signalement est fait. Elle ajoute également que cela peut être sanctionné par une amende de 450 euros si la loi n’est pas respectée.

Source : 20 minutes

Au sujet de l'auteur : Salmane S

Journaliste