« J'ai de la haine (...) je suis vraiment dévasté » : opéré d'un cancer, il se fait retirer le pénis suite à une erreur médicale

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Une erreur médicale a débouché sur l'ablation totale du pénis d'un patient atteint d'un carcinome, à Nantes. Récit.

C’est une bourde invraisemblable et aux terribles conséquences !

Un homme d’une trentaine d’années, soigné pour un cancer au CHU de Nantes (Loire-Atlantique), a subi une « ablation totale de la verge » en raison d’une erreur de son médecin.

Les faits se sont produits en 2017 mais refont surface aujourd’hui suite à une décision de justice rendue mercredi 22 décembre par le tribunal administratif qui a condamné l’établissement pour « manquements fautifs », obligeant celui-ci à verser plus de 61 000 euros de dédommagements à la victime.

Image d'illustration. Crédit photo : Istock

Un patient, atteint d’un cancer, subit une ablation totale du pénis par erreur

Tout commence en 2014 lorsque ce patient, alors âgé de 30 ans, se voit diagnostiquer un carcinome (un type de cancer de la peau). Pris en charge, il va subir une première intervention chirurgicale au sein du CHU, où un urologue lui retire sa tumeur, « tout en cherchant à limiter au maximum l’ablation » du pénis. Ce qui va s’avérer être une erreur dévastatrice par la suite.

Car malgré l'intervention, le cancer va continuer de se propager et cette erreur initiale va faire perdre au patient « 70 % de chances d’éviter la récidive (de son cancer ndlr) » tout en débouchant sur « une ablation totale de la verge », au cours de nouvelles opérations effectuées jusqu’en juin 2017.

« J’ai de la haine envers ce médecin qui ne m’a pas écouté. Il a joué à la roulette russe avec moi », a déclaré le patient lésé, interrogé par nos confrères de France Bleu.

Image d'illustration. Crédit photo : Istock

Alors qu’il réclamait une somme totale de 976 000 euros pour le préjudice subi, il n’a obtenu de la justice « que » 61 376 euros dont 12 000 euros pour « les souffrances endurées », 16 000 euros pour le « déficit fonctionnel permanent » et enfin 31 500 pour le « préjudice sexuel ».

Une somme qu’il juge insuffisante !

« Je suis vraiment dévasté et c'est vraiment honteux (...) Je ne leur permettrai pas de m’humilier », a-t-il ainsi fait savoir dans un communiqué transmis à son avocat Me Georges Parastatis qui a par ailleurs annoncé que son client allait faire appel.

Affaire à suivre !


Au sujet de l'auteur : Mathieu D'Hondt

Évoluant dans la presse web depuis l’époque où celle-ci n’en était encore qu’à ses balbutiements, Mathieu est un journaliste autodidacte et l’un de nos principaux rédacteurs. Naviguant entre les news généralistes et les contenus plus décalés, sa plume s’efforce d’innover dans la forme sans jamais sacrifier le fond. Au-delà de l’actualité, son travail s’intéresse autant à l’histoire qu’aux questions environnementales et témoigne d’une certaine sensibilité à la cause animale.